Forte de son statut de technopole internationale, Grenoble peine à proposer un commerce en phase avec les revenus de ses habitants. Géographiquement coincée entre trois massifs montagneux, elle tente aujourd’hui d’étirer son centre commercial vers le sud.
Longtemps qualifiée de petite ville de province, Grenoble a connu un développement commercial important après les JO de 1968 avec l’apparition des grandes surfaces périphériques.
Un développement d’autant plus pénalisant pour l’aire urbaine que les six centres commerciaux sont à 10 minutes à pied du centre-ville. Une donnée amplifiée par la stratégie de la grande distribution qui y teste – historiquement – ses nouveaux concepts.
Cette compétition à tout va complique la tâche du commerce urbain. Avec un taux de rotation de l’ordre de 15 %, supérieur à la moyenne française, et un foncier commercial rare et cher, il faut être bon pour tenir dans l’hyper centre trop petit.
Pour l’étendre, une première initiative a été prise il y a 30 ans, avec la construction d’un centre commercial – Grand Place de 55 000 m² de surfaces de vente – au sud de la ville. Une réalisation conséquente au regard des 65 000 m2 qui composent le centre historique.