Chaussures

Définition de la profession

L’activité consiste à vendre des chaussures aux particuliers. Certaines boutiques peuvent être spécialisées (homme, femme, enfant, sport…). Le commerçant peut également vendre des accessoires liés à l’univers de la chaussure comme du cirage, des chaussettes, des lacets ou encore des semelles.

 

Contexte actuel

Après avoir vu le nombre des points de vente décroître sans discontinuer au cours des deux dernières décennies, il semblerait que le déclin des commerces de chaussures indépendants soit enrayé. On note même un regain d’intérêt pour la chaussure devenue aujourd’hui un véritable objet de mode. Une embellie confirmée par une stabilisation du nombre de magasins mais aussi par une progression du chiffre d’affaires de l’ordre de 3 %.
Les professionnels ne pavoisent toutefois pas. La concurrence asiatique qui tire les prix vers le bas, celle des grandes surfaces spécialisées, des magasins de sport et même maintenant des marques de vêtements qui ouvrent leurs propres magasins, imposent la plus grande prudence. Deux tendances fortes se dégagent : un positionnement plus ciblé et une concentration des affaires.

Sur le marché de la chaussure, ce sont les détaillants indépendants qui enregistrent une diminution significative de leurs revenus en 2017, selon la FCGA (Fédération des centres de gestion agréés). La proportion des ventes réalisées par ceux-ci est passée en 5 ans de 60 % à 50 %.
 

Conditions d’exploitation

Aucun diplôme n’est requis pour exercer le métier.

Il faut cependant maîtriser les outils de gestion et bien connaître le secteur pour proposer un assortiment qui soit dans l’air du temps.
 

Réglementation en vigueur


Mis à part les règles du droit de la distribution qui s’appliquent à toutes les activités concernant l’étiquetage, les prix ou les soldes, l’activité ne présente aucune spécificité en termes de réglementation.
 

Les éléments financiers

Le barème d’évaluation Francis Lefebvre estime la valeur d’un fonds de commerce de chaussures entre 35 et 85 % du chiffre d’affaires annuel TTC. Reste le stock qui représente en moyenne, 40 % du CA. De l’avis de la majorité des professionnels, le reprendre dans sa totalité, voire même partiellement, est une erreur, tant la mode, très changeante, déprécie les produits à vitesse grand V.

 

CA  annuel moyen (2017)

Marge brute

Charges de personnel

Résultat courant

Evaluation du fonds de commerce

207 000 euros  42 %
du CA
 10 %  16 % du CA  Entre 35 et 85 %
du CA annuel TTC
 

Source : AFE&FCGA


Précision

Pour assumer tous les frais, les détaillants sont souvent contraints de grossir les marges. En quelques années, le cœfficient moyen est passé de 2,10 % à 2,60 %.
 

Equipements-Immobilisations


Même s’il faut être prudent avec le stock « dormant », la reprise est largement plébiscitée par les chausseurs.

D’autant plus que le marché s’est réduit depuis une dizaine d’années, permettant aux seules « bonnes » affaires de subsister.
 

Surface moyenne

Stock de départ

Rotation stock

Besoin en fonds de roulement

50 m² (+ 25 m² de réserve) 300 000 euros  (pour 10 000 paires) De 132 à 166 jours 83 jours de CA

Source : AFE &FCGA


Précision

Les professionnels conseillent de travailler avec une quinzaine de marques et de proposer environ 300 modèles. Notez, par ailleurs, que beaucoup de détaillants ont désormais plusieurs points de vente, ce qui leur permet de varier leur offre. Les indépendants deviennent ainsi de petits succursalistes, surtout en province. En jouant avec un stock important, ils ont aussi plus de poids quand ils négocient avec les industriels.
 

A savoir

 
  • Dans une ville de moins de 30 000 habitants, il est préférable d’être le plus généraliste possible.

  • Dans les grandes villes, il est plutôt conseillé de cibler un domaine particulier, comme le sport ou le confort, les femmes ou les enfants, voire de nouer un partenariat avec une seule marque.

  • La chaussure est devenue un objet de mode qui suit les tendances et les saisons. Les soldes sont une période charnière (~30 % du CA), ainsi que la rentrée de septembre (particulièrement pour les enfants).
  • Il vaut mieux privilégier la vitrine à la surface de vente, car il est essentiel de montrer presque tout son choix.

  • La proximité avec des magasins de prêt à porter, voire de chaussures, est souhaitable. Mieux vaut une synergie entre plusieurs magasins dans un quartier un peu excentré qu’un emplacement n°1 entouré d’assurances et de banques.
 

Adresses utiles

 

– Fédération nationale des détaillants en chaussures de France, FDCF

46 boulevard de Magenta
75010 Paris – 01.42.06.79.40

– Fédération française de la chaussure, FFC

51 bis rue de Miromesnil
75008 Paris – 01.44.71.71.71
 

Sites Internet utiles



 
Fiche mise à jour par Jean Couderc