De façon générale, la situation financière des PME et TPE s’est améliorée depuis quelques années. L’accès au crédit n’a jamais été aussi aisé, même si les taux d’accès sont meilleurs pour les PME que pour les TPE. Tels sont les principaux enseignements du rapport de l’Observatoire du financement des entreprises publié mercredi 18 décembre 2019.
En effet, pour les PME le taux d’obtention est proche de 90 % en moyenne sur les 4 derniers trimestres pour les crédits de trésorerie et supérieur à 95 % pour les crédits d’investissements. Pour les TPE, ces taux demeurent plus bas, surtout pour les crédits de trésorerie, -le taux moyen d’acceptation est d’environ 70 % sur les 4 derniers trimestres, contre plus de 87 % en moyenne pour les crédits d’investissements sur la même période.
« La question du financement n’est plus la première préoccupation des dirigeants, tient à souligner Frédéric Visnovsky, médiateur national du crédit à la Banque de France. C’est plutôt la gestion du capital humain qui pose problème ».
De meilleures relations TPE/PME-banques
Si la plupart des ratios comptables, permettant d’apprécier la santé des entreprises, ont évolué de façon positive, les TPE demeurent plus fragiles que les PME. 1 TPE sur 5 présente des fonds propres négatifs ou nuls, contre 7% pour les PME. Et 15 % des TPE sont en difficultés financières en termes de trésorerie et de fonds propres, soit 250 000 TPE sur les 1,8 millions retenues dans le rapport de l’Observatoire.
Celui-ci note également une amélioration des relations PME/TPE-banques même si le principal écueil est souvent le manque de compétences financière et de gestion des dirigeants. La Banque de France a décidé de se mobiliser sur le sujet afin de mieux accompagner les chefs d’entreprise.
Autre point de vigilance : la question des délais de paiement. Les pouvoirs publics doivent poursuivre leurs actions car les retards sont souvent défavorables aux petites entreprises.
Enfin, le rapport note que les dirigeants de PME-TPE sont aujourd’hui confrontés à des défis majeurs tels que la transformation numérique ou la transition écologique. Et qu’il conviendra de financer ces nouveaux besoins…