Avec un PIB en chute de 8 %, des dépenses de consommation des ménages en recul de 7 % selon l’Insee, l’économie française a été frappée de plein fouet par l’épidémie de Covid-19.
Dans ce contexte, les petites entreprises n’ont pas été épargnées. En 2020, le chiffre d’affaires des TPE enregistre un net repli : – 3,9 %, après +1,8 % en 2019, selon la dernière étude de la FCGA (Fédération des centres de gestion agréés), qui porte sur les exercices clos en 2020 de 131 500 TPE du commerce de détail, de l’artisanat commercial, des services et de l’artisanat du bâtiment, soumises à l’impôt sur le revenu.
Malgré cela, elles préservent leur rentabilité avec un résultat courant net moyen (après versement des cotisations sociales) en hausse de 3,5 %, grâce aux mesures de soutien du gouvernement et aux aides locales. Ce qui entraîne une augmentation du niveau des prélèvements des dirigeants de TPE : +5,5 % en moyenne.
« Si les TPE n’avaient pas eu les aides de l’Etat, essentiellement le fonds de solidarité, ce même résultat aurait chuté de 8 % », précise Yves Marmont, président de la FCGA. En 2020, le résultat courant moyen s’élève à 36 000 €.
Les principaux enseignements de l’étude : 4 secteurs sont particulièrement touchés : l’équipement de la personne (CA : -12,8 %, RC : +14,4 %), les transports (CA : -14 %, RC : -5 %), la beauté-esthétique (CA : -15 %, RC : +12 %) et les cafés-hôtels-restaurants (CA : -19,6 %, RC : +4,3 %).
A l’opposé, le commerce de détail alimentaire tire son épingle du jeu avec un chiffre d’affaires moyen en hausse de + 4,1 % et un résultat courant lui aussi en croissance de + 15,7 %. Un seul secteur présente un taux d’activité stable, celui de la santé (CA : +1,5 %, RC : +1 %).
En termes des professions qui gagnent le plus, celles qui étaient en tête restent en tête, à savoir les pharmacies, les ambulanciers et taxis-ambulances ainsi que les débitants de tabacs-journaux-jeux.
Quant à celles qui étaient en bas du tableau, elles y restent aussi : les coiffeurs à domicile, les blanchisseries-pressing et les toiletteurs animaliers.
L’étude pointe également l’augmentation spectaculaire du taux d’endettement : + 22,4 %, une conséquence prévisible du prêt garanti par l’Etat (PGE). « Si l’activité est bonne, les TPE n’auront pas de problème pour le rembourser, sinon cela risque d’être compliqué », commente Yves Marmont. Pour l’instant, les tendances 2021 s’avèrent plutôt favorables…