La CPME (Confédération des PME) a fait part de ses réactions au discours de politique générale de la Première ministre Elisabeth Borne, présenté le 6 juillet 2022. « Nous avons été particulièrement sensibles à ses propos sur la valeur travail, à laquelle nous sommes très attachés », a déclaré François Asselin, président de la confédération.
Alors qu’un projet de loi sur le pouvoir d’achat doit être présenté vendredi 7 juillet, la CPME a rappelé ses propositions sur ces problématiques, à savoir un "pack pouvoir d’achat" pour faire face à l’inflation. « Il s’agit de lutter contre l’inflation sans la nourrir » a souligné François Asselin, ajoutant que « tant qu’il y a de l’activité dans les entreprises, il y a des solutions ».
Il a ainsi réitéré sa proposition de diminuer les charges patronales sur les heures supplémentaires. Concrètement, au-delà de la 35ème heure, un salarié serait payé 25 % de plus mais les charges patronales n’augmenteraient pas.
A propos des dispositifs de partage de la valeur, la CPME souhaite que la prime PEPA devienne pérenne et que son versement puisse se faire en plusieurs fois afin de soulager la trésorerie des PME-TPE.
François Asselin a de nouveau plaidé pour que l’intéressement fasse l’objet d’une individualisation, en plus de la part collective. En revanche, il a manifesté son opposition au dividende salarié, estimant que cela contrevient à une valeur essentielle pour les entrepreneurs, la prise de risque, qui serait mise en défaut par ce dispositif. Par ailleurs, il s’est déclaré assez réservé sur le principe du « chèque carburant », préférant plutôt pour les personnes qui n’ont pas d’autre choix que d’aller travailler en voiture, que leurs frais kilométriques se transforment en crédit d’impôt.
Quant à la transition écologique, le président de la Confédération des PME a précisé sa position : « nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il faut changer notre modèle de production en utilisant moins de carbone ». Mais la CPME sera vigilante sur la temporalité, – les dates de mise en place des mesures doivent être compatibles avec la vie de l’entreprise-, ainsi que sur la méthodologie.
Elle propose ainsi la mise en place d’un "test PME", afin de tester en réel un dispositif avant de l’adopter, via un panel d’entreprises de différents secteurs.