Elles avaient fortement baissé pendant la crise sanitaire, mais les défaillances retrouvent désormais des niveaux d’avant crise. Au premier trimestre 2023, avec 14 137 procédures collectives ouvertes, le niveau de défaillances augmente de près de 44 % par rapport au premier trimestre 2022, selon les chiffres dévoilés par le groupe Altares.
« La hausse des ouvertures de procédure davantage concentrée en 2022 sur les activités à destination du consommateur se propage également sur celles à destination de l’entreprise », commente le groupe expert de l’information sur les entreprises. L’étude point également une bonne résistance des très jeunes entreprises post-Covid.
Si l’on se penche sur les différents types de procédure : le nombre de sauvegardes augmente de 39,5 %, ce dispositif représentant seulement 2,1 % de l’ensemble des procédures. Les redressements judiciaires sont, quant à eux, en hausse rapide de 49,9 %. Les liquidations judiciaires directes sont également en forte augmentation (41,9 %).
Près de 13 200 entreprises défaillantes comptent moins de 10 salariés. Si ces TPE, reste de loin, les plus nombreuses (92 %), l’étude constate que les PME-ETI affichent des tendances plus sévères…1 125 sociétés d’au moins 10 salariés ont fait défaut au cours de ce premier trimestre 2023. Ces défaillances ont bondi de 59 % sur un an et sont désormais supérieures à celles enregistrées début 2016.
Le secteur textile-habillement concentre plusieurs défauts de PME ce trimestre, suivi par le bâtiment, le transport routier de marchandises, la restauration…
Au sein du commerce, le détail alimentaire souffre particulièrement, et approche la valeur de 2017. Les magasins multi-rayons sont même au-delà des défaillances de 2017. En revanche, le niveau des défaillances reste en-dessous de 2019 dans le sport & loisirs, le commerce d’habillement, en dépit des défauts de grandes enseignes et dans le soin de la personne et optique. Le commerce et réparation automobiles est sévèrement orienté.
En ce qui concerne la restauration, ce secteur enregistre son pire volume de défaillances depuis 2016. En restauration traditionnelle, l’évolution est encore forte mais semble un peu ralentir par rapport aux trimestres précédents. En revanche, la tendance reste vive en restauration rapide. Les débits de boisson conservent, quant à eux, un niveau de défaillances en-dessous de celui de début 2019. De son côté, l’hébergement retrouve son niveau du premier trimestre 2019.