Ces mesures s’articulent autour de plusieurs axes :
-la régulation du développement du commerce de périphérie. En conséquence, les documents d’urbanisme devraient évoluer et des mesures transitoires seront proposées à l’échelle intercommunale pour offrir des possibilités de suspension, au cas par cas, des projets d’implantation commerciale, qui déséquilibraient le projet visé par l’ORT (Opération de revitalisation de territoire).
-une évolution de la fiscalité du commerce. Une mission sera lancée début 2018 par le premier ministre sur les distorsions fiscales entre commerces physiques et numériques pouvant notamment affecter les activités de commerce de centre-ville.
–vers une suppression du seuil de déclenchement de la Commission départementale et d’aménagement commercial (CDAC) afin d’attirer des locomotives commerciales dans les coeurs de ville.
Parmi les autres mesures : la mobilisation du Fisac (Fonds de soutien aux activités commerciales), qui donnera, une priorité aux centres-villes et financera l’ingénierie nécessaire aux communes et intercommunalités. L’intervention d’une foncière commerces et activités sera incitée dans chaque région. En outre, des postes de managers du commerce en centre-ville seront créés, avec un programme de qualification et de formation afin de répondre aux évolutions du métier.
Autre cheval de bataille : l’intégration du digital. Cette mission est dévolue aux CCI (Chambres de commerce et d’industrie), qui accompagneront la transformation numérique des commerçants afin de favoriser la complémentarité commerce physique et e-commerce.
Le portail coeurdeville.gouv.fr va évoluer vers un outil interministériel au service des porteurs de projet. Ainsi le site va devenir la plate-forme d’orientation des porteurs de projet de revitalisation des villes moyennes. Par ailleurs, une étude relative à la vacance commerciale et à la situation des commerces des villes moyennes va être réalisée.
Enfin, pour accompagner les porteurs de projets publics et privés (projets économiques, hôtels d’entreprises, nouveaux espaces de travail, projets touristiques, maisons de santé…), la Caisse des dépôts a prévu d’engager 700 millions d’euros de fonds propres sur ces sujets.