Pour le savoir, la FCGA (Fédération des centres de gestion agréés) a mené l’enquête, en se concentrant sur les changements intervenus au cours des cinq dernières années dans les entreprises du commerce, de l’artisanat et des services.
Plus des trois quarts des dirigeants de TPE questionnés (76,1 %) sont à la tête d’une entreprise qu’ils ont reprise. Moins d’un tiers (30,4 %) dirigent une structure qu’ils ont eux-mêmes créée. 29 % des répondants exploitent leur affaire depuis plus de 20 ans et une part plus importante (59 %) depuis plus de 10 ans. Il s’agit donc pour la plupart d’entre elles d’entreprises bien installées.
Autre constatation de l’enquête : des transformations du côté de la sphère commerciale mais peu de nouveautés concernant les employés. Parmi les changements importants ou assez importants cités par les dirigeants des petites entreprises, on retiendra ceux qui concernent l’activité même de l’entreprise (32 % au total), ses clients (40,9 %), ou encore sa stratégie de communication (27,5 %). En revanche, pas ou peu de changements dans 85 % des cas en moyenne de tous les volets liés à la dynamique sociale : management, recrutement, licenciement, rémunération…
Les principaux motifs qui conduisent au changement dans une TPE sont en premier lieu la conjoncture (45,2 %), puis la concurrence (32 %). Soit des motifs induits par des facteurs extérieurs à l’entreprise. Mais note l’étude de la FCGA, c’est la volonté du dirigeant et sa capacité d’anticipation qui sont à l’origine des changements dans 27,5 % des cas. Deux autres facteurs sont également cités par les entrepreneurs : les nouvelles dispositions réglementaires (26,2 %) et les clients (25,4 %).
Pour une moitié des dirigeants de TPE (49,1 %), ce sont les clients qui accueillent le mieux les changements apportés à l’organisation de l’entreprise : politique tarifaire, stratégie commerciale, communication, gamme de produits, services…En interne, cela passe moins bien : seulement 35 % des répondants déclarent que les salariés valideraient les changements décidés…Et contre toute attente, un quart seulement des chefs d’entreprise à la tête d’une exploitation familiale affirment que leurs décisions sont bien accueillies par leurs proches…