Pour l’U2P (Union des entreprises de proximité) : « un funeste arbitrage a été fait au profit des grandes surfaces commerciales et des géants du e-commerce, au détriment des commerces et services de proximité ». Selon l’organisation professionnelle « il faut retirer le décret relatif aux fermetures administratives afin que tous les acteurs économiques puissent contribuer de la même façon au combat contre le coronavirus, sans pour autant tuer le tissu économique ».
Du côté de la CPME (Confédération des PME), « il s’agit de sortir par le haut et non par le bas, » afin de permettre au plus grand nombre de travailler quitte à renforcer les règles sanitaires en vigueur.
Pour la confédération, « donner aux préfets le pouvoir d’autoriser localement l’ouverture des commerces de vente au détail si les conditions sanitaires le permettent, ainsi que l’a proposé le Sénat serait une solution. »
Pour plusieurs fédérations de commerçants signataires d’un texte commun, « cette décision de fermeture risque d’avoir des conséquences économiques, sociales et territoriales dramatiques. Plus elle durera, plus nombreux seront les risques de suppression de magasins et d’emplois ». La période des fêtes de Noël – la plus importante pour la plupart des commerçants – représentant en effet entre 20% et 60 % du chiffre d’affaires de l’année.
Face à cette fronde, le gouvernement a décidé que seuls les rayons proposant des produits de première nécessité pourront demeurer ouverts dans les supermarchés. Les ministres ont échangé avec la grande distribution sur les rayons qui devraient rester ouverts pendant le confinement.
Ces nouvelles obligations seront précisées dans un décret. Les distributeurs disposeront d’une tolérance jusqu’au mercredi 4 novembre pour les mettre en œuvre.