Des différences sont à noter en termes de secteurs : l’équipement de la personne (-4,9 %), la chaussure (-4,5 %) et la beauté-santé (-7,3 %) ont été particulièrement touchés, alors que certaines activités ont tiré leur épingle du jeu comme l’équipement de la maison (+1,4 %) , la restauration (+2,6 %), l’alimentaire spécialisé (+0,1 %).
Avec un quatrième trimestre négatif (-2,6 %), 2018 se termine, en cumul, avec une baisse d’activité des magasins de -3,3 %. Sur l’année, seuls deux mois ont été positifs : avril (+0,9 %) et surtout octobre (+5,3 %).
Toutes les polarités commerciales terminent l’année en négatif, qu’elles soient situées en centre-ville (-3,9 %) ou en périphérie des villes (-2,9 %). Ce sont surtout les centres commerciaux de centre-ville qui sont le plus en difficulté (-5,1 %).
Cette année s’inscrit dans une baisse continue de la fréquentation des points de vente (-5 % par an en moyenne depuis 2014). S’il y a eu un mieux en 2017 (-2,7 %), ce mouvement est reparti de plus belle en 2018 (-6,7 %). Le développement des ventes sur Internet, qui représentent 12 à 13 % du CA des enseignes Procos, peut expliquer cette tendance mais pas uniquement. D’autres facteurs rentrent en jeu : pouvoir d’achat, arbitrages différents, souhait de consommer autrement, de façon plus éthique….
Pendant ce temps, les loyers commerciaux continuent d’augmenter d’environ 2,5 % par an. Face à ces problèmes, la fédération va proposer en 2019 une charte de relations « bailleurs-preneurs ». Autre cheval de bataille : la fiscalité. « L’équité entre les canaux de vente doit être assurée et la fiscalité ne doit pas prendre son assiette principale sur le foncier, le local ou le magasin », estime la fédération.
Procos aborde maintenant l’année 2019 avec beaucoup d’inconnues (poursuite du mouvement des Gilets Jaunes, Brexit, élections européennes..) mais aussi avec quelques signes encourageants (efforts sur le pouvoir d’achat, baisse des prélèvements obligatoires…)