Souvent à la Une de l’actualité pour ses problèmes de sécurité, la deuxième ville de France se prépare à devenir l’an prochain « Capitale Européenne de la Culture ». Dans tous les domaines, des initiatives se font jour pour renforcer son attractivité.
En pleine ébullition, la cité phocéenne fourmille de projets. La désignation de la ville, avec Arles et Aix en Provence comme "capitale européenne de la culture" en 2013 a entraîné une dynamique et déclenché toute une série d’investissements dans des infrastructures touristiques et dans des projets culturels.
A cela s’ajoute le développement d’un certain nombre de projets commerciaux, 11 au total, prévus de longue date mais qui s’accélèrent pour 2013. " De façon générale, Marseille a beaucoup de retard, et notamment en matière de commerce. Une étude a démontré qu’il manquait 150 000 m² de surfaces commerciales et qu’1 milliard d’euros était dépensé par les Marseillais hors de la ville", indique Solange Biaggi, adjoint au Maire, en charge du commerce, de l’artisanat, des professions libérales et du centre-ville depuis 2001.
L’enjeu est de faire venir un certain nombre d’enseignes, qui avaient tendance à bouder la ville, tout en préservant le tissu des indépendants. Encore largement majoritaires, ceux-ci représentent 85 % du total des commerces de Marseille. « Nous souhaitons que la richesse se créée à Marseille mais en évitant l’uniformisation du centre », mentionne Marianne Tiberghien, chargée de mission pour Marseille Centre, la fédération des commerces du centre-ville.
Le centre-ville comprend 4 800 commerces et pèse 550 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il se caractérise par un choix important en équipement de la personne, une croissance du secteur hygiène, santé, beauté, une légère progression de la culture et des loisirs ainsi qu’une évolution affirmée vers le moyen et le haut de gamme, avec des zones thématiques qui se mettent en place.
Il doit également compter avec la montée en puissance du nombre de croisiéristes, plus d’un 1 million par an, qui viennent faire escale à Marseille et arpentent les rues du Vieux-Port pour faire du shopping. « Ce phénomène touristique est un axe de développement très fort », souligne Jean-Luc Blanc, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence.
Parmi les projets engagés figurent : la rénovation du Centre Bourse, un des plus anciens centres commerciaux de la cité, la réhabilitation de la rue de la République, qui s’étire sur plus d’1 kilomètre, la semi-piétonisation du Vieux-Port...
Autre projet d’importance : les Terrasses du Port. Situé en bord de mer, entre le centre-ville et les quais, où débarquent les croisiéristes, il comprendra 160 boutiques sur 40 000 m² de surface commerciale. Sa livraison est prévue en 2014. On peut citer également les Voûtes de la Major, les Docks, un programme de logements, bureaux et commerces autour du stade Vélodrome, et la naissance de Bleu Capelette, un centre commercial qui figure au cœur du programme de réhabilitation Marseille Grand Est.
Dans ce contexte de travaux d’aménagement, la ville travaille à rénover l’éclairage public, les sols ; un dispositif de caméras de surveillance est en cours d’installation dans le centre-ville.
Plus que l’insécurité, c’est surtout la question de la propreté qui semble poser problème, la ville et la communauté urbaine œuvrent pour trouver des solutions contre la saleté.
Luttant contre ses handicaps et valorisant ses atouts, la cité phocéenne ne manque pas d’ambition : « nous envisageons de rentrer dans le Top 20 des métropoles européennes », déclare Jean-Luc Blanc, le président de la CCIMP.