Chargé du développement et de la communication du concept de la journée du commerce de proximité, Pierre Chavigny considère qu'il est indispensable que les élus soutiennent davantage les commerçants.
Par Jean Couderc - le 02/10/07
Qu'est-ce que la journée du commerce de proximité dans les Hauts-de-Seine ?
L'idée vient d'Hervé Lemainque, alors président du GACI, l'association de commerçants de Colombes. Face à la désaffection du consommateur à l'endroit du commerce de proximité, il est apparu que la meilleure chose à faire était de créer l'événement pour redonner envie aux gens d'aller chez les détaillants.
Il faut mettre le candidat à la reprise d'un fonds en phase avec le marché existant.
Qu'attendez-vous de cette 3e édition, qui a lieu le 13 octobre prochain ?
Il s'agit d'une journée "portes ouvertes" pour retisser un lien de convivialité entre les clients et les commerçants. L'opération a jusqu'à présent remporté un succès intéressant puisque l'événement porte sur cinq villes, (Colombes, Suresnes, Puteaux, La Garenne-Colombes et Vanves) cette année. Les élus qui ont été démarchés trouvent l'idée bonne.
Que va-t-il se passer concrètement ?
C'est une journée "non mercantile" où chaque commerçant se distingue par une attention particulière. L'important est qu'il se fasse connaître car ils en ont vraiment besoin, notamment les artisans des métiers de bouche.
Etes-vous inquiet pour leur avenir ?
Il faut absolument que les élus réagissent sinon le désintérêt pour les centres-villes va s'amplifier. Cette journée participe à la médiatisation du commerce de proximité mais on doit aller plus loin. On espère que le décret d'application sur la loi de préemption va passer pour conserver une structure commerciale diversifiée dans nos coeurs urbains.
Où en est le marché de la transmission de fonds ?
Nous avons un véritable problème de mise en relation. Il faut mettre le repreneur en phase avec le marché existant. Et là encore, c'est aux élus de faire de la prospective. Ce n'est pas normal qu'il y ait autant de commerçants, à la tête de belles affaires, qui ne trouvent pas de successeurs au moment de partir en retraite.