Vous voulez fuir la grisaille parisienne et reprendre un café, un bar-tabac, un commerce de bouche...Des opportunités existent. Avant de vous lancer, l'important sera de faire coïncider projet de vie, projet professionnel et projet du territoire, où vous souhaitez vous implanter. Et intégrer le fait que les règles à la campagne ne sont pas tout à fait les mêmes qu'en ville...
Par Sophie MENSIOR - le 12/10/15
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« Il faut changer les approches, le regard, associer de nouveaux partenaires », estime de son côté Jean-Yves Pineau (Collectif Ville Campagne). Par exemple, on constate que certains endroits sont réinvestis : les marchés couverts, généralement lieux de rendez-vous des producteurs locaux, accueillent désormais des cours de yoga, de guitare...On est plutôt sur du « multisectoriel, ce qui sera compliqué en termes de formation, il y a une mixité des services au public et des services marchands.
La tendance dans les bourgs et petites localités est en effet d’être multi-services. C’est-à-dire de proposer de l’épicerie générale, des produits frais, fruits et légumes, du pain et des journaux. Certaines boutiques peuvent se spécialiser avec des produits locaux, tels que du miel, confiture, charcuterie et volailles, jus de pommes…L’intérêt de travailler avec des producteurs locaux est d’éviter de constituer des stocks ou d’avoir des pertes…
En complément, le point de vente peut proposer des services tels que relais colis, dépôt de pressing, ou livraison à domicile pour les personnes âgées. Dans certains endroits, les commerces deviennent des services, par conséquent le modèle économique ne sera plus le même.
Si vous décider de vous installer à la campagne, il est conseillé de savoir se débrouiller et d’être bricoleur. Car appeler des services de dépannage au moindre pépin risque vite de vous coûter fort cher…Ceci dit, vous pourrez aussi bénéficier de la solidarité qui règne entre les habitants, ceux-ci étant généralement contents d’avoir des commerces dans leur village (voir encadré).