Vous voulez fuir la grisaille parisienne et reprendre un café, un bar-tabac, un commerce de bouche...Des opportunités existent. Avant de vous lancer, l'important sera de faire coïncider projet de vie, projet professionnel et projet du territoire, où vous souhaitez vous implanter. Et intégrer le fait que les règles à la campagne ne sont pas tout à fait les mêmes qu'en ville...
Par Sophie MENSIOR - le 12/10/15
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Attention, si vous procédez à une reprise, il faut être vigilant sur la qualité de l’expertise de l’établissement que vous convoitez. Une affaire peut être rentable à la campagne, si le gérant a fini de rembourser son emprunt, s’il habite au-dessus de son commerce, s’il dispose d’un bon réseau…Ce qui est loin d’être acquis pour le repreneur…Une simple analyse des chiffres ne suffit pas. Il faut prendre en compte le contexte global.
Ce qui est important également, c’est le choix de vie de la personne, qui veut s’installer à la campagne ou dans une petite ville. Surtout s’il vient avec son conjoint, ses enfants : sont-ils vraiment préparés à ce changement. Le choix professionnel doit être consolidé par le projet de vie… « Il y a risque de rupture familiale, surtout si le conjoint ne travaille pas ; malheureusement, il y a beaucoup d’exemples à la pelle », déplore-t-il.
Cette dimension est tout aussi importante que la qualité de l’analyse de l’affaire. Il convient d’anticiper au maximum et prendre connaissance du territoire, du climat, l’ambiance.
« Il n’y a pas une campagne, mais des campagnes, ce qui nécessite une analyse très fine du lieu visé pour son implantation », ajoute le directeur du Collectif Ville Campagne.