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Ouvrir un commerce saisonnier

Ouvrir un commerce saisonnier

Le commerce saisonnier ne s'exerce qu'une partie de l'année. Pour pratiquer ce métier bien spécifique et en vivre, il est nécessaire d'en connaître quelques caractéristiques. Le commerçant devra faire preuve d'une forte capacité d'adaptation et tenir le rythme physiquement. Pendant la saison, pas question de compter ses heures...

Par Sophie MENSIOR - le 02/07/18
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Un bail pour la saison touristique

Quant au bail utilisé pour ce type d’activité, il s’agit d’un bail saisonnier, la durée de ce contrat ne pouvant s’appliquer que lors de la saison touristique, l’été ou l’hiver, soit entre 3 et 6 mois maximum. « La période sera déterminée avec le propriétaire », ajoute-t-il. Le commerçant devra s’arrêter, à la fin du bail, à la date prévue par les deux parties.

Dans certaines villes touristiques, comme à Juan les Pins, les baux saisonniers représentent jusqu’à 2/3 des commerces, les baux commerciaux classiques constituant le tiers restant. C’est la formule choisie par Elisabeth Lizzani, qui gère un magasin de maillot de bain de la marque « Pain de Sucre », et qui préside l’association Economie-Tourisme-Commerce. « Mon magasin est ouvert à l’année avec une fermeture en novembre », raconte-t-elle. Elle emploie une vendeuse pendant toute l’année et réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires entre avril et octobre. Pendant les deux mois d’été (juillet et août), la boutique est ouverte tous les jours et tous les soirs, comme sa situation en Zone touristique internationale (ZTI) l’y autorise. Dans ces zones,-elles sont 21 sur le territoire français-, les commerces peuvent ouvrir le dimanche, ainsi qu’en soirée jusqu’à minuit toute l’année.

Elisabeth Lizzani tire la sonnette d’alarme quant aux baux saisonniers : «Avec cette formule, il est difficile d’attirer des marques », estime-t-elle. « Quand les bailleurs louent au dernier moment, on se retrouve avec des produits pas terribles dans les boutiques. Avec ce mode de fonctionnement, on tire vers le bas l’offre marchande », ajoute-t-elle. Tout en reconnaissant qu’il est compliqué de faire évoluer la situation. Souvent, quelques familles concentrent entre leurs mains, un grand nombre de magasins.