Vous souhaitez acquérir un commerce ou une affaire artisanale ? Pour cela, vous allez devoir bâtir un plan de financement. Afin de convaincre le banquier de vous accorder un prêt, il vous faudra monter un dossier solide et argumenté. Face aux difficultés de financement, vous ne devez pas hésiter à diversifier vos sources. De nouvelles formules apparaissent, telles que le crowdfunding.
Par Sophie MENSIOR - le 09/03/15
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Par ailleurs, toute une série d’aides plus ou moins spécifiques, peuvent venir compléter le plan de financement. Le tout sera de trouver celle qui correspond le mieux à son projet. Cela peut être des aides de l’Etat comme le dispositif Nacre, réservée aux personnes demandeurs d’emploi. Ou l’aide à la création ou à la reprise d’entreprise (Arce) délivrée par Pôle Emploi. De même, les collectivités locales proposent différentes aides, qui peuvent prendre la forme d’allègements fiscaux, d’exonération de charges sociales…Pour se renseigner, le repreneur pourra consulter le site internet de l’APCE (Agence pour la création d’entreprises) www.apce.com , qui recense les différentes aides possibles.
Enfin, une formule qui n’est pas à négliger est celle du crédit-vendeur. Quel est son principe ? Il s’agit d’une offre de paiement échelonné d'une partie du montant de la cession de l’affaire faite par le cédant. Généralement, elle aide le repreneur à financer son stock ou à boucler un financement difficile en raison de moyens limités. Cette formule est fondée sur une relation de confiance entre le cédant et celui qui reprend (c'est souvent le cas quand l'entreprise artisanale est reprise par l'employé lors du départ à la retraite de son patron). Le cédant peut prendre des garanties sur le prêt effectué en demandant un cautionnement.
C’est cette solution qu’a expérimentée Fréderic Fayolle, qui a repris une concession moto en juillet 2013. Le cédant a proposé un crédit-vendeur, avec nantissement du fonds de commerce. Le financement de l’opération a pu s’effectuer sans le moindre emprunt bancaire, Fréderic Fayolle disposant d’un apport personnel de 210 000 euros. Dans l’accord conclu entre les parties, ce crédit-vendeur doit être remboursé en trois ans.
Aux côtés de ces moyens traditionnels sont apparues de nouvelles formes de financement, que le repreneur ne devra pas hésiter à solliciter.