Vous souhaitez acquérir un commerce ou une affaire artisanale ? Pour cela, vous allez devoir bâtir un plan de financement. Afin de convaincre le banquier de vous accorder un prêt, il vous faudra monter un dossier solide et argumenté. Face aux difficultés de financement, vous ne devez pas hésiter à diversifier vos sources. De nouvelles formules apparaissent, telles que le crowdfunding.
Par Sophie MENSIOR - le 09/03/15
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Ces fonds de garantie peuvent être nationaux, régionaux, ou plus rarement locaux. Par exemple, Bpifrance, dans le cadre de la Garantie pour le financement de la transmission, intervient à hauteur de 50 % du risque (voire 70 % quand la région intervient également).
Les femmes ont leur propre système : le Fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF) peut apporter une garantie à celles qui reprennent une entreprise.
Quant aux sociétés de caution mutuelle, elles peuvent être généralistes comme la Siagi, ou spécialisées par secteur d’activité, comme notamment les Socama (Société de caution mutuelle artisanale), qui donnent généralement leur garantie à hauteur minimale de 50 %.
A savoir également que les banques ne financent plus jamais le Besoin en fonds de roulement (BFR), c’est-à-dire tout ce qui n’est pas l’outil de travail pur mais qui est nécessaire au fonctionnement de l’affaire (les premiers mois de loyer, le stock…) C’est pourquoi il est indispensable pour le repreneur d’avoir une avance de trésorerie.
Le repreneur doit veiller à la qualité de son business plan, quant aux hypothèses retenues, à la présentation des chiffres. « Cette présentation doit être normée, et contenir le compte prévisionnel à 5 ans, les courbes de trésorerie…« Il faut allier passion et raison pour convaincre le banquier », estime Olga Romulus. Pour cela, il ne devra pas hésiter à se faire conseiller par un expert-comptable ou par des réseaux d’accompagnement, comme Initiative France, Réseau Entreprendre, France Active… qui vont l’aider à bâtir son dossier et à structurer sa présentation.
Ces réseaux s’avèrent des accélérateurs de financement, en délivrant des prêts d’honneur. Ces prêts à taux zéro constituent des « coups de pouce » financiers, qui permettent au porteur de projet de compléter son apport personnel. Leur principal intérêt est de procurer un effet de levier pour obtenir un financement bancaire complémentaire.