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Financer sa reprise

Financer sa reprise

Vous souhaitez acquérir un commerce ou une affaire artisanale ? Pour cela, vous allez devoir bâtir un plan de financement. Afin de convaincre le banquier de vous accorder un prêt, il vous faudra monter un dossier solide et argumenté. Face aux difficultés de financement, vous ne devez pas hésiter à diversifier vos sources. De nouvelles formules apparaissent, telles que le crowdfunding.

Par Sophie MENSIOR - le 09/03/15
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Au moins 30 % d'apport personnel

Même si elles s’en défendent, les banques vont être sensibles au secteur d’activité, qu’elles sont susceptibles de financer. Par exemple, en ce moment elles ne sont pas favorables au secteur des services à la personne, estimant qu’il  est moins  porteur. Du coup, le dossier sera examiné à la loupe et devra  apporter la preuve de son intérêt et de sa viabilité.Ainsi dans certains cas,  s’il parait bon mais que la banque ne donne pas  son feu vert, cela peut être une question de secteur.
« En ce moment, je ne vois pas forcément de logique de la part des établissements bancaires », appuie Joël Lopez. « Des dossiers, qui m’apparaissent  favorables, sont bloqués. A l’inverse d’autres, qui me semblent moyens,  sont acceptés », ajoute-t-il.

Ce qui est certain, c’est que le repreneur  doit fournir un apport personnel d’au moins 30 % du coût du projet, voire un peu plus. « Dans le cas où il représente  moins de 20 %, le dossier ne passera pas », affirme  Olga Romulus. Même si on le verra (voir encadré), il peut y avoir des exceptions à cette règle.
Cet apport personnel peut être composé par la propre épargne du porteur de projet et par l’aide de sa famille et/ou amis, c’est ce qu’on appelle la « love money ». Il est important dans le montage du plan de financement, car il témoigne de son engagement.
Cet apport est la plupart du temps doublé d’une garantie,  qui prendra la forme d’une caution personnelle ou d’un nantissement du fonds de commerce, ou d’une hypothèque sur les murs.  Un organisme tiers (fonds de garantie ou société de caution mutuelle) peut prendre en charge le risque conjointement avec la banque.