Logo cession commerce
Financer sa reprise

Financer sa reprise

Vous souhaitez acquérir un commerce ou une affaire artisanale ? Pour cela, vous allez devoir bâtir un plan de financement. Afin de convaincre le banquier de vous accorder un prêt, il vous faudra monter un dossier solide et argumenté. Face aux difficultés de financement, vous ne devez pas hésiter à diversifier vos sources. De nouvelles formules apparaissent, telles que le crowdfunding.

Par Sophie MENSIOR - le 09/03/15
Suivre sur Twitter

Construire un solide dossier

Le financement de la reprise d’une affaire ne s’improvise pas. Le commerçant doit bâtir un plan de financement, qui s’articule autour de  plusieurs éléments. L’apport personnel est plus que jamais indispensable, de même que l’adéquation entre l’homme, le projet et son expérience.
 
Vous souhaitez reprendre un commerce et vous avez trouvé l’affaire de vos rêves.  Pour l’acquérir, il va falloir réunir les capitaux nécessaires et monter un plan de financement. Les solutions ne manquent pas, et depuis quelques années, elles se sont diversifiées. Outre le prêt bancaire, qui représente généralement la majeure  partie de ce plan, d’autres sources de financement  vont permettre de le compléter. Avant de faire un tour d’horizon des différentes solutions possibles, voyons quel est le paysage du financement aujourd’hui, dans un contexte économique toujours tendu,  où la reprise se fait attendre. «  L’année 2013 a été difficile.  En 2014, elle n’a pas été bonne non plus, les marges se sont érodées pour les entreprises du commerce et de l’artisanat. Compte -tenu de cette situation, cela va être moins facile pour elles d’obtenir un prêt, la part de l’apport personnel va devenir plus importante »,  estime  Joël Lopez, expert-comptable au cabinet BLM Conseil.  

De son côté, Olga Romulus, expert-comptable au cabinet Fiducial, voit plutôt un manque de repreneurs de façon générale. « On manque d’acquéreurs, car il y a de moins en moins d’entrepreneurs. Du coup, de belles affaires s’arrêtent », déplore-t-elle. Les raisons à cela : le coût imputé à la reprise (reprise du fonds, du stock, le droit au bail…), l’absence  de création, notamment dans l’artisanat, où certains entrepreneurs veulent fonder leur affaire ex-nihilo pour développer leur propre image. D’autres redoutent la reprise des salariés, qui peut parfois s’avérer problématique, leur ancienneté pouvant  générer un coût pour l’entrepreneur.