Les prêts d’honneur constituent dans bien des cas, pour les repreneurs et les créateurs, une solution de financement très pertinente pour renforcer leurs fonds propres. Ils sont octroyés à leurs lauréats par des réseaux d’accompagnement. Le Prêt d’honneur Solidaire (PH Solidaire) est une nouvelle offre. Il est mis en place en complément d’un prêt bancaire par l’un des réseaux suivants : Initiative France, France Active et l’Adie.
Par Cyril ANDRE - le 03/11/21
La particularité de ce prêt d’honneur est qu’il s’adresse à des entrepreneurs ayant repris ou créés une entreprise depuis moins de 3 ans et répondant à certains critères justifiants d’ailleurs, l’appellation « Solidaire » de ce prêt d’honneur. Plusieurs cas de figure existent. À titre d’exemple, le demandeur doit être bénéficiaire de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou de l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP), ou demandeur d’emploi non indemnisé inscrit à Pôle emploi depuis plus de 6 mois au cours des 18 derniers mois, ou bénéficiaire du RSA ou de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS).
Ce prêt d’honneur s’adresse également aux jeunes de 18 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi de moins de 30 ans, au salarié ou licencié d’une entreprise ayant connu une procédure et la reprenant, au créateur ou repreneur d’une entreprise dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou encore aux personnes sans emploi titulaire d’un contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape).
Quelles sont les caractéristiques de ce prêt ? il s’agit d’un prêt d’honneur accordé à l’entrepreneur à titre personnel. Il est d’une durée de 1 à 5 ans avec un différé d’amortissement modulable entre 0 et 18 mois. Son montant est compris entre 1 000 et 8 000 euros. Soulignons que le prêteur ne demande pas de garantie sur les actifs de l’entreprise ou de son dirigeant.
Deux conditions sont à respecter pour pouvoir bénéficier de ce prêt d’honneur solidaire. D’une part, être accompagné par un opérateur désigné par la région du porteur de projet (Initiative France, France active ou Adie). D’autre part, l’entrepreneur doit obtenir un prêt complémentaire d’un montant au moins égal au montant du prêt d’honneur et d’une durée équivalente. Enfin, ce prêt bancaire ne peut être assorti d’une caution personnelle excédant 50 % de son montant.