Si les relations sont plutôt bonnes entre les banques et les TPE, celles-ci ont constaté une hausse "spectaculaire "des garanties exigées. De plus moins de financements sont accordés, révèle une enquête de la FCGA.
Pour une fois, les entrepreneurs notent leurs banques ! La FCGA (Fédération des centres de gestion agréés) lève le voile, à travers une enquête, sur les relations entre les TPE et les banques.
Premier enseignement, qui va à l'encontre des idées reçues : plus de 2/3 des entrepreneurs interrogés qualifient de " très satisfaisante" ou "satisfaisante" la relation qu'ils entretiennent avec leur partenaire financier. Cette proportion s'est même accrue par rapport à la précédente enquête menée en 2010 (64,3 %) sur ce même thème.
Et près des 3/4 des entrepreneurs interrogés affirment toujours que la mauvaise conjoncture n'a pas altéré la qualité de cette relation. En 2010 (78 %), ils étaient plus nombreux à faire ce même constat.
Hausse "spectaculaire" des garanties
Un peu moins de la moitié des dirigeants de TPE (47 %) a sollicité son établissement bancaire au cours des 18 derniers mois, soit un taux identique à celui de 2010. "Mais l'augmentation spectaculaire des garanties exigée par les établissements et signalée par 76 % des entrepreneurs (contre 21 % seulement en 2010) a certainement agi comme un frein disuassif", commente la FCGA.
Moins de financements accordés
En moyenne 76 % des demandes de concours bancaires formulées au cours des 18 derniers mois ont été satisfaites. Même si le taux de réponses positives chute par rapport à l'enquête précédente, les établissements bancaires répondent favorablement aux TPE dans la grande majorité des cas.
En tête, ce sont les prêts pour financer l'investissement qui recueillent le plus d'accords (82 % contre 87,1 % en 2010). Un peu moins de 80 % des demandes de découvert (contre 83,8 % en 2010) sont acceptées. Tandis que moins des 3/4 (73,8 %) des démarches visant à maintenir les lignes de crédit sont satisfaites (contre 78,7 % en 2010). Quant aux prêts pour restructuration, ils sont octroyés dans 61,1 % des cas (contre 70,7 % en 2010).