Quel est l’état de santé des chefs d’entreprise de TPE ? Pour le savoir, l’assureur MMA (groupe Covéa) a mené l’enquête, pour la deuxième année consécutive, avec Opinion Way. L’étude, réalisée auprès d’un échantillon de 1 284 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de moins de 50 salariés, a été présentée dans le cadre de l’AJPME, association des journalistes spécialisés dans les PME.
Un état de santé globalement bon
Premier enseignement de l’enquête :
l’état de santé général est plutôt bon (76 % des dirigeants interrogés le jugent bon ou très bon), sauf chez les exploitants agricoles. Un constat à nuancer car les affections sont toujours plus nombreuses chez les dirigeants. Parmi les maux psychiques : les baisses de moral sont en hausse par rapport à 2015, de même que les troubles du sommeil (+ 7 points par rapport à 2015), l’anxiété ou encore le sentiment d’isolement.
Quant aux douleurs physiques, ce sont les exploitants agricoles qui souffrent le plus du mal de dos, et les petits commerçants de douleurs articulaires et intestinales.
Des journées stressantes
Le stress lié au travail est également beaucoup plus cité que l’an passé : 58 % des dirigeants déclarent vivre des journées stressantes, notamment chez les artisans (46 % contre 36 % en 2015). Lorsqu’ils sont interrogés sur les causes de ce stress, les chefs d’entreprise évoquent en premier lieu
le manque de trésorerie et les incertitudes sur l’activité de l’entreprise dans les semaines ou mois à venir.
Au final, leur état de santé est très lié à celui de leur entreprise, C’est l’avis de 66 % des dirigeants, un score qui monte à 73 % chez les
petits commerçants et à 72 % chez
les petits artisans. Pour la moitié des chefs d’entreprise (51 %), le stress peut se révéler positif ou stimulant dans leur travail, pour une grosse majorité d’entre eux (67 %), il s’avère nuisible pour leur santé.
Concilier vie privée et vie professionnelle
Quant au temps de travail, ce sont les
exploitants agricoles et les petits commerçants qui sont les plus nombreux à travailler plus de 60 heures par semaine. Par ailleurs, un dirigeant sur deux a des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle, c’est notamment le cas des artisans (57 %) et des petits commerçants (52 %).
Pour terminer sur une note positive, les dirigeants semblent, malgré ces désagréments,
trouver un épanouissement personnel à travers leur fonction : pour 91 % grâce à l’intérêt de leur métier et pour 86 % grâce à la liberté d’organisation de leur temps de travail et de leur temps libre.