Comme on pouvait le craindre, le couperet est tombé au mois de mars. Premier moteur de la croissance, la consommation des ménages en produits manufacturés a chuté de 1,7 % par rapport au mois de février, ce qui constitue la deuxième plus mauvaise performance mensuelle en quatre ans, selon les chiffres publiés par l'Insee.
Une baisse malheureusement prévisible au vu de du faible moral des ménages conjugué à une inflation galopante. Si la plupart des conjoncturistes craignent que ce mauvais résultat ne soit pas seulement un accident de parcours, on remarque néanmoins des disparités selon les secteurs. L'alimentation et le carburant, bien que pénalisés par des hausses de prix, se maintiennent au détriment des textiles et cuirs, - 7,9 %, des biens d'équipement du logement et des achats d'automobiles.
Intervenant après un début d'année mitigé, ce ralentissement minore à 0,6 % la hausse de la consommation au premier trimestre par rapport à l'an passé et limite la performance annuelle à 1,2 % en glissement annuel. Pas sûr que le printemps soit annonciateur de meilleurs chiffres...