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PME : la question de la pérennisation du télétravail

Pour l’ensemble des chefs d’entreprise, et notamment les repreneurs, la question de la pérennisation, ou non, du télétravail est particulièrement saillante à quelques semaines des congés estivaux. Le 3e baromètre des dirigeants, qui vient d’être dévoilé par l’Institut Viavoice révèle certains signes encourageants alors que les entreprises se trouvent en sortie de crise.

Par Cyril ANDRE - le 08/06/21

Les dirigeants se déclarent à 53 % confiants face à la situation économique du pays pour les mois qui viennent. Ce pourcentage monte à 67 % pour les chefs d’entreprise de plus de 1 000 salariés. En cette période de sortie de crise et de reprise d’activité, les dirigeants entendent actionner différents leviers. Ils ont, en particulier, bien conscience de la nécessaire adaptation face à l’émergence du travail à distance.

Le premier levier à actionner pour les dirigeants se situe sur le plan de l’organisation. 75 % de ces derniers ambitionnent de revoir leur organisation.  65 % des chefs d’entreprise disent vouloir faire évoluer leur style de management après avoir appris du travail à distance et de l’hybridation des lieux de travail.

Accélérer la digitalisation est devenu une réalité pour l’ensemble des entreprises. Pour les dirigeants de PME de moins de 100 salariés, cette digitalisation doit avant tout participer à l’amélioration de la relation client, des capacités de résilience ainsi qu’à l’optimisation des processus internes. Mais, uniquement 35 % d’entre eux voient dans cette digitalisation une opportunité pour faciliter le travail à distance de leurs collaborateurs.

Fracture entre PME et grandes entreprises

L’un des grands enseignements de ce baromètre concerne la problématique du télétravail. Dans leur ensemble, 71 % des dirigeants assurent ne pas souhaiter pérenniser le télétravail. Mais sur ce plan, apparaît une véritable fracture entre les grandes entreprises, d’une part, et les TPE et PME, d’autre part. En effet, 77 % des PME de moins de 100 salariés et des TPE n’envisagent pas de poursuivre leur activité avec cette organisation du travail. À l’inverse, pas moins de 80 % des entreprises de plus de 1 000 collaborateurs souhaitent pérenniser le télétravail.

Certes les différents secteurs d’activité peuvent expliquer, en partie, ce grand écart. D’autres facteurs sont, également, à prendre en considération. Ainsi, la question du coût de cette transition digitale, qui va de pair avec le télétravail, impacte nettement plus les petites structures que les grandes entreprises. Par ailleurs, la dimension psychologique ne doit absolument pas être négligée. Un grand nombre de dirigeants de PME et de TPE ont la perception que le télétravail serait davantage réservé, ou du moins en adéquation, aux grandes entreprises du secteur tertiaire.