La CCI Paris-Ile de France formule des propositions pour améliorer et assouplir le Pacte Dutreil, outil destiné à favoriser la transmission d’entreprises familiales. Complexe à mettre en oeuvre, il est trop peu utilisé par les chefs d’entreprises.
La France connait un phénomène d’érosion du nombre de ses entreprises familiales. Bien que le pays se situe dans la moyenne européenne en nombre d’entreprises patrimoniales, son taux de transmission reste l’un des plus faibles d’Europe.
Une situation qui peut s’expliquer par le poids de la fiscalité de la transmission supérieure à celle des autres pays européens. « La mutation du capital mobilier est très fortement taxée en France, alors même que ce dernier peut aisément être délocalisé dans d’autres pays », estime la CCI Paris Ile-de-France dans un communiqué.
Le Pacte Dutreil a été créé en 2003 pour agir contre ce phénomène d’érosion. Il permet de favoriser la transmission d’entreprises, en réduisant, à hauteur de 75 % les droits de transmission. Sans cet avantage fiscal, les droits de mutation s’avèrent « beaucoup trop élevés » pour permettre aux héritiers de les financer.