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Moral en berne pour les patrons de TPE

Le climat est morose au sein des TPE. Il s'accompagne d'un certain nombre d'incertitudes quant aux prévisions d'embauche, d'activité, de demandes de crédit selon le 44 ème baromètre des TPE.

Par Sophie MENSIOR - le 17/11/11

L'optimisme des patrons de TPE dans le climat général des affaires chute de 8 points, pour s'établir à 23 % d'opinions positives. Soit le score le plus bas depuis les 10 dernières annnées. "Dans la crainte d'une nouvelle recession", ils sont mêmes beaucoup plus inquiets pour l'économie française aujourd'hui (92 %) qu'en pleine crise financière en 2008 (83 %). C'est ce qu'indique la 44 ème édition du  Baromètre des TPE, l'enquête de conjoncture trimestrielle, réalisée par l'IFOP pour Fiducial.

Pour 24 % des TPE, les conditions d'accès au crédit restent difficiles.
Dans un contexte de demandes de financement à la hausse (27 %, + 4 points en un trimestre), 51 % des TPE se heurtent à une mesure de durcisssement : 32 % ont été confrontées à un refus de prêt et 13 % ont obtenu une somme inférieure à celle demandée.


Beaucoup d'incertitudes
Selon le baromètre des TPE, 55 % des chefs d'entreprise déclarent n'avoir aucune visibilité leur permettant de se prononcer sur les perspectives de croissance en 2012. 31 % espère cependant une progression de leur chiffre d'affaires tandis qu'un 1 sur 10 envisage une baisse.

Seule la moitié des patrons de TPE affirme avoir l'intention de maintenir leur calendrier initial d'investissements pour l'année prochaine. 18 % déclarent déjà jeter l'éponge pour un montant moyen de 35 000 euros et 27 % les reporteront pour tout ou partie.

Quant aux perspectives d'embauche, les positions sont plus tranchées car 84 % des chefs d'entreprise déclarent avoir suffisamment de visibilité pour se prononcer. Seulement 6 % d'entre eux envisagent d'augmenter leurs effectifs salariés en 2012.

Ce pessimisme devrait également affecter les salaires puisque 33 % des dirigeants ont déjà décider de geler ou limiter les augmentations. En revanche, ils sont encore 40 % à souhaiter maintenir les primes contre 13 % qui pensent les supprimer ou les diminuer.