Alors que le Premier ministre, François Fillon, a confirmé mercredi la disparition prochaine des contrats nouvelles embauches (CNE), déclarés incompatibles avec le droit international, les réactions n'ont pas tardé à se manifester. L'objet du mécontentement concerne la conversion des CNE en CDI. Pour la CGPME, cette loi comporte un risque. Étonnée par la brutalité de cette décision, elle craint des licenciements de "précaution" permettant aux employeurs de se séparer de leurs salariés avant l'entrée en vigueur de la loi prévue au printemps. Une forme de "chantage" que les syndicats ont immédiatement dénoncé en mettant en garde les entreprises qui se hasarderaient à licencier sans raison. Rappelons d'ailleurs que l'absence de motivation du licenciement a déjà fait l'objet de lourdes sanctions, tant à l'Organisation mondiale du travail qu'aux prud'hommes.
Créé en août 2005 pour faciliter l'embauche des TPE en leur permettant de licencier sans motif, le CNE sera transformé en CDI lorsque la période d'essai est dépassée et en CDD lorsqu'elle court toujours.