Les bilans 2014 des entreprises du BTP ne sont pas bons

« La valeur ajoutée des entreprises du BTP continue de diminuer  en 2014 et affiche des niveaux particulièrement faibles », souligne l’étude. Les explications de cette faiblesse de la valeur ajoutée sont multiples : la baisse en volume de l’activité, bien sûr, mais aussi un contexte de concurrence toujours plus vive et agressive, l’augmentation du prix des matières premières et la difficulté d’adapter les outils de production.

Toutefois, la rentabilité des entreprises progresse, mais il est vrai, très timidement. En 2014, dans les secteurs du second œuvre et du gros œuvre, cette rentabilité augmente respectivement de 0,2 % et de 0,3 %. BTP Banque explique cette légère amélioration par les mesures prises par les dirigeants en matière de réduction des charges au niveau salarial. Il est vrai que le poids des charges de personnel représente entre 80,8 % et 87 % de la valeur ajoutée.

D’autres indicateurs n’incitent guère à l’optimisme. Ainsi, la trésorerie nette des entreprises du secteur diminue sensiblement. Cette baisse atteint 5 % pour le gros œuvre, 4 % pour le second œuvre et 3 % dans les travaux publics. « Une baisse très significative qui s’explique par la structure financière des entreprises qui s’érode, par des comptes clients trop lourds, des difficultés à encaisser les créances et des délais fournisseurs de plus en plus courts », assurent les auteurs de l’étude.

Claude Lavisse, président du directoire de BTP Banque, se montre plutôt sombre : « D’une manière générale, l’exercice 2014 confirme bien la fragilité des entreprises du BTP. Le niveau de défaillance reste toujours élevé et, malgré une stabilisation en 2014, les indicateurs d’activité et de rentabilité sont en détérioration  sur les 6 dernières années. Les trésoreries des entreprises se tendent de plus en plus et le recours aux crédits de trésorerie continue de progresser. Ils sont aujourd’hui devenus indispensables au financement de l’activité d’une entreprise de BTP, une situation fragilisée préoccupante pour le secteur ».