Luc Chatel a la moutarde qui lui monte au nez. Le secrétaire d’État chargé de la consommation a déclaré, dans une vidéo postée sur Internet, être "extrêmement choqué par les résultats de l’enquête de 60 millions de consommateurs" sur les hausses de prix des produits alimentaires reprochant, entre autres, à un certain nombre d’industriels et de grands distributeurs de profiter de la conjoncture internationale pour passer des hausses absolument injustifiées.
Luc Chatel a cité quelques exemples emblématiques et choquants : "Alors que la filière du porc connaît une crise sans précédent qui menace la survie des producteurs français, avec des cours qui se sont effondrés, il y a des hausses jusqu’à 40 % sur du jambon vendu en grande surface. Sur les pâtes alimentaires, on voit les mêmes produits, vendus en France et en Italie, qui connaissent en France des hausses de deux à trois fois plus importantes qu’en Italie !"
Il en a profité pour détailler le plan d’action du Gouvernement pour contrer de manière structurelle les hausses de prix en se réjouissant, notamment, de l’introduction de la négociabilité entre distributeurs et fournisseurs, dans le cadre de la loi pour la modernisation de l’économie qui sera présentée en avril 2008 par Christine Lagarde et de l’accroissement de la compétition entre les distributeurs. Luc Chatel a, en conclusion de son intervention, exhorté les consommateurs à "systématiquement comparer les prix, car on observe des différences de prix significatives selon les enseignes. Il faut exiger de la concurrence et de la transparence".