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L'immobilier de commerces poursuit sa mue

S'il y a eu des victimes, il y a eu aussi de nouveaux entrants, qui ont tiré leur épingle du jeu. Tel est le bilan 2012 du marché de l'immobilier de commerces dressé par Cuhsman & Wakefield.

Par Sophie MENSIOR - le 09/01/13

"Aujourd'hui , mercredi 9 janvier, est une date symbolique pour le commerce : l'ouverture des soldes d'hiver et le dépôt de bilan des magasins Virgin" , déclare en préambule Christian Dubois, directeur général de Cushman & Wakefield France, lors de sa présentation annuelle du marché de l'immobilier d'entreprises en France.

C'est sans aucun doute le boom du e-commerce qui constitue un des facteurs les plus bouleversants du paysage commercial en 2012. Selon les derniers chiffres de la Fevad, les ventes sur Internet, en croissance de 20 % par an, vont représenter 45 milliards d'euros de chiffre d'affaires. " Ce taux de croissance de 20 % a des conséquences sur l'immobilier de commerces",  ajoute Christian Dubois.

D'autres tendances ont été décélées par le conseil en immobilier d'entreprises, comme le dynamisme des enseignes du luxe, avec diverses ouvertures dans le sud de la France (Armani sur la Croisette à Cannes, Hermès rue Grignan à Marseille...) et à Paris. Mais aussi l'ouverture de centres commerciaux plus qualitatifs tels que So Ouest à Levallois, Confluence à Lyon...D'autres sont prévues pour 2013, comme Beaugrenelle à Paris, Aéroville près de Roissy. Le rythme des ouvertures des centres commerciaux s'est ralenti en 2012, affichant une baisse de -27 % par rapport à 2011.

En revanche, les ouvertures des parcs d'activité commerciale ont connu une forte croissance en 2012, totalisant 547 646 m², soit une hausse de 73 %, en raison de l'inauguration de plusieurs grands projets (dont l'Atoll près d'Angers...).

En termes de valeurs locatives, Cuhsman & Wakefield constate une bipolarisation du marché. D'un côté, un mouvement haussier des grandes artères parisiennes, marqué notamment sur les Champs-Elysées, où la valeur locative prime s'établit à 15 000 euros/m²/an/zone A. De l'autre, des valeurs locatives en baisse au niveau national (-7 %), avec des valeurs de droit au bail en baisse de 20 %. "Les relations entre commerçants et bailleurs se sont généralement durcies, un nombre croissant d'enseignes étant déterminées à renégocier leurs coûts d'occupation pour réduire leur taux d'effort et regagner en compétitivité", commente le groupe d'immobilier commercial.

L'immobilier de commerces poursuit sa mue avec l'arrivée de nouveaux entrants (Pandora, Prêt à Manger...), de nouveaux concepts  (Lego, Fnac Bercy Village..) et de nouveaux formats (L'Atoll, Coeur Saint-Lazare...) "Il faut réenchanter le commerce", conclut Christian Dubois.