"En 2010, pour le commerce, c'était la crise, en 2011 ce sera la sortie de crise", affirme Christian Dubois, directeur général de Cushman & Wakefield France, à l'occasion de la présentation annuelle du marché de l'immobilier de commerces en France. Si ce marché a profité d'une certaine amélioration du climat économique, il n'en reste pas moins fragile et marqué par d'importants contrastes.
Premier constat : l'immobilier de commerces en centre-ville se porte bien, avec des valeurs locatives stables. A Paris, l'attractivité des Champs-Elysées ne se dément pas, avec l'arrivée prévue d'enseignes telles qu'Abercrombie & Fitch. Cushman & Wakefield note le retour au premier plan de la rue de Rivoli et du secteur Place des Victoires/Rue Etienne Marcel. La valeur locative des Champs-Elysées a augmenté de 500 euros en 2010 pour passer à 10 000 euros /m²/an ; en province, les grandes artères restent stables à 2000 euros/m²/an. Comme en 2009, les emplacements n° 1 restant toujours très prisés par les enseignes.
En ce qui concerne les centres commerciaux, ceux de grande taille maintiennent leur attractivité de même que les petits de proximité avec des loyers plus abordables. Ce sont ceux de taille moyenne qui risquent de souffrir le plus. Les grandes ouvertures prévues en 2011 : Lyon Confluence et le Millénaire à Aubervillers.
Pour les parcs d'activité d'activité commerciale, si l'année 2010 a été assez difficile, les ouvertures se poursuivent dans des régions encore relativement peu pourvues (Ouest et Sud de l'hexagone en particulier).
Pour le conseil en immobilier d'entreprise, la situation de ce marché est liée à l'évolution de "l'édifice réglementaire français", avec quelques dossiers phares tels que l'adoption à venir de la loi Ollier sur l'urbanisme commercial, l'avenir des soldes flottants...
En conclusion Christian Dubois se veut résolument optimiste : "La France reste un pays privilégié pour les enseignes internationales et d'opportunités pour les commerces indépendants".