Artisans, TPE : pourquoi pas le crowdfunding ?

Le crowdfunding, littéralement financement par la foule, a pris son essor en France il y a cinq ou six ans. A l’origine, les projets financés par le biais des différentes plateformes étaient exclusivement dans la sphère culturelle : musique, film ou autre projet artistique. Au fil du temps, des projets de toute nature ont pu trouver des financements. Aujourd’hui, se développe même l’equity crowdfunding qui permet aux créateurs, aux repreneurs ou aux chefs d’entreprise en place de récolter des contributions qui viendront abonder leurs fonds propres.

Dès lors, le repreneur potentiel d’une TPE ou d’une affaire artisanale peut tenter sa chance auprès d’une des nombreuses plateformes de crowdfunding afin de réunir une partie des fonds pour mener à bien son projet entrepreneurial. Mais attention, il ne s’agit pas d’une manne magique, loin de là. Le premier écueil est de taille. Il s’agit que le projet soit accepté et sélectionné par la plateforme choisie. Eu égard au nombre de demandes, la sélection est drastique, de l’ordre de quelques pourcents. Toutefois, cela ne doit pas décourager les porteurs de projets.

Quelques chiffres récents donnent une idée de l’ampleur de ce phénomène. D’après le Baromètre du crowdfunding, réalisé par Compinnov pour Financement Participatif France, la collecte en financement participatif a plus que doublé sur le 1er semestre 2015, par rapport à la même période de l’an dernier, à un peu plus de 133 millions d’euros. A cette date, ce ne sont pas moins de 1,75 million de financeurs qui ont déjà soutenu un projet sur une plateforme de crowdfunding.

Bien entendu, une campagne de crowdfunding ne s’improvise pas et afin de la réussir, le porteur de projet devra se poser de nombreuses questions, notamment : à quel moment se lancer ? Quelle plateforme choisir ? Quel montant de collecte demander ? Quelles contreparties proposer ? Comment présenter au mieux son projet ? Comment bien communiquer ? Etc.