Le secteur de l’artisanat du bâtiment a été bien moins impacté que d’autres par la crise sanitaire, hors période des confinements bien entendu. Les chiffres de l’activité du troisième trimestre de cette année le montrent à nouveau avec une croissance de 4 %
Par Cyril ANDRE - le 05/11/21
« Je me félicite de la santé du secteur qui profite de la reprise et surtout de la forte demande des ménages pour réaliser des travaux d’entretien-amélioration. Une croissance qui dope les territoires puisque les entreprises artisanales du bâtiment y sont bien implantées et créent ainsi localement des emplois », assure Jean-Christophe Repon, président de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment).
En effet, les chiffres sont plutôt bons. Le secteur enregistre une hausse d’activité de 4 % sur le 3e trimestre de cette année par rapport à la même période de l’an passé. Plus significatif, eu égard au contexte sanitaire, la croissance du chiffre d’affaires global est de 2,2 % par rapport au 3e trimestre 2019. Les trois premiers trimestres de 2021 progressent de 1,8 % comparés aux trois premiers trimestres de 2019.
Cette croissance est, en particulier, portée par l’activité en entretien-rénovation qui enregistre une progression de 5 %. Ce dynamisme s’explique notamment par le nombre élevé des travaux de rénovation énergétique des logements. La construction neuve connaît une progression moins élevée avec une hausse de 2,5 % qui peut s’expliquer par la baisse des mises en chantier observée en fin d’année 2020 sur le segment de la maison individuelle.
En corollaire de la bonne tenue de l’activité, l’emploi dans le BTP se porte, également, bien. Il progresse de 3,8 % sur 12 mois, soit 54 200 emplois supplémentaires entre le 2e trimestre 2020 et le 2e trimestre 2021. Notons que l’emploi salarié dans la construction demeure au-dessus de son niveau d’avant-crise, à savoir une hausse de 4,5 % par rapport à fin 2019. Soulignons que 14 % des entreprises artisanales du bâtiment souhaitent embaucher, pour des remplacements, mais aussi pour soutenir le surcroît d’activité.