Raisons de la cession, freins à cette opération, portait du repreneur idéal...Une étude, menée pour le compte de la journée Transfair, analyse tout ce que les chefs d'entreprise pensent d'une opération de cession-transmission.
Comment les chefs d’entreprise appréhendent-ils une opération de cession-transmission ? Une étude conduite par l’institut Elabe pour les organisateurs de la journée Transfair, consacrée à la transmission d’entreprise, a voulu en savoir plus…
Premier enseignement : les chefs d’entreprise ont une bonne image de cette opération. 74 % des dirigeants interrogés indiquent en avoir une vision positive, un résultat qui monte jusqu’à 82 % chez les commerçants ! Un dirigeant sur trois explique d’ailleurs avoir repris une entreprise. Chez les chefs d’entreprise de 40 ans et plus, 16 % ont déjà transmis une société.
Lorsqu’on évoque avec eux l’avenir, 40 % des chefs d’entreprise avouent envisager de transmettre ou céder leur entreprise. Un chiffre qui monte, logiquement, à 60% chez les 40 ans et plus.
Deuxième enseignement : la priorité lors d’une cession reste l’avenir de l’entreprise et la pérennité de l’activité (jusqu’à 91 % des femmes dirigeantes), loin devant toute attente de profit.
66 % des dirigeants,qui envisagent de transmettre leur société, lient cette décision à un départ en retraite. 28 % d’entre eux souhaitent créer une nouvelle activité. Plus surprenant encore, remarque cette étude : près d’un dirigeant sur dix envisage vouloir se tourner vers le salariat.
Troisième enseignement : l’absence de repreneur n’est pas le frein principal à la cession.
Parmi les principaux freins évoqués par les sondés, l’incertitude économique arrive en premier (48 %). Le poids de la fiscalité demeure un obstacle pour 41 % d’entre eux, voire 46 % pour les dirigeants de grosses PME. Enfin, la complexité s’affiche comme troisième frein pour 36 % d’entre eux et même 45 % des dirigeants de PME importantes.
La question de l’absence de repreneur apparait comme un problème mineur. Seuls 23 % l’identifient comme un frein principal, excepté pour les chefs d’entreprise de 50 à 99 salariés.
Quant au profil du "repreneur idéal", il pourrait avoir entre 40 et 49 ans pour 56 % des sondés. Il peut être indifféremment un homme ou une femme. Plutôt qu’une situation patrimoniale et des garanties financières, il apporterait son expérience professionnelle, son expertise professionnelle mais aussi une vision pour l’avenir de l’entreprise (87 %)...Tout un programme !