Bijouterie / Horlogerie

Définition de la profession

Le bijoutier-horloger vend des bijoux en métaux précieux, des montres et plus accessoirement des réveils et des pendules. Il est fréquent qu’il exécute également des travaux de réparation ou, à défaut, qu’il le fasse faire en sous-traitance. Il existe aussi des artisans joailliers plus spécifiquement chargés de travailler et de monter les pierres ou les perles sur le bijou.


Contexte actuel

Le secteur de la bijouterie-horlogerie a connu une profonde mutation durant ces 20 dernières années.

Désormais stabilisé, il se démarque de la grande distribution en faisant la part belle au bijou alors que la montre est en perte de vitesse, hormis les montres « griffées ». La hausse du prix des matières premières couplée à une baisse du pouvoir d’achat en France imposent néanmoins d’être extrêmement rigoureux, notamment sur la gestion du stock.


Conditions d’exploitation

  • Aucun diplôme n’est requis pour reprendre ou ouvrir un commerce de bijouterie-horlogerie. Le CAP « art du bijou et du joyau » est fortement recommandé. A défaut, le BEP « vente action marchande option bijouterie » ou une expérience de plusieurs années en tant qu’employé, s’avère fort utile pour conseiller le chaland et réparer ses bijoux.
  • Le professionnel peut être inscrit au répertoire du commerce ou des métiers.
  • Le bijoutier doit faire une demande auprès du bureau de la Garantie pour obtenir le poinçon de fabricant et/ou d’importateur.
  • La possession des métaux précieux (or, argent, platine, vermeil) doit faire l’objet d’une déclaration d’existence au service de la Garantie de la direction générale des Impôts du lieu du siège social.

Réglementation en vigueur

Le professionnel doit tenir un registre, ou livre de police, coté et paraphé par l’administration municipale, qui répertorie les entrées et sorties d’articles en métaux précieux. Pour éviter la contrebande, il est, en outre, tenu d’acheter à des personnes connues.
  • Le commerçant est dans l’obligation de proposer des ouvrages conformes aux titres légaux français :
  • Platine : 850, 900 et 950 millièmes.
  • Or : 750 et 916 millièmes.
  • Argent : 800 et 925 millièmes.
  • Alliage d’or : 375 et 585 millièmes. (Source AFE)

Les éléments financiers

Il est essentiel de ne pas acheter le fonds trop cher.

Sa valeur est évaluée à 1/3 du chiffre d’affaires annuel. Si la qualité de l’emplacement, de l’agencement et du système de protection (se renseigner auprès du CETEHOR) est importante, le stock (d’une valeur de 350 000 euros en moyenne pour un CA de 450 000 euros) fait office de variable d’ajustement. A ce sujet, on considère que les marchandises de plus de 6 mois doivent être dépréciées de moitié.
 
CA annuel moyen (2016)   Répartition
 du CA  
Marge brute Résultat courant
moyen
Evaluation
du fonds de commerce
Panier moyen
181 000 euros Bijouterie 60 %
Horlogerie 22 %
Réparations 18 %
59 %
du CA
15 %
du CA
30 % du CA annuel 150 euros

Source : FCGA&AFE


Précision

L’intrusion de la grande distribution a permis de démocratiser le bijou. Même les grands noms de la bijouterie joaillerie désirent être plus accessibles. Avec le développement des produits plus petits et légers, ils espèrent atteindre une cible élargie, moins fortunée.
Pour ne pas voir son panier moyen trop diminuer, le bijoutier traditionnel a mis l’accent sur les services à forte valeur ajoutée. Notons, a contrario, la baisse irrémédiable du segment horlogerie dans le CA global.

 

Equipements-Immobilisations

L’investissement de départ est très lourd.

La rotation du stock étant très faible (à peine une fois par an), il convient de prévoir une trésorerie substantielle. L’aménagement, auquel s’ajoute la mise en place du système de sécurité, constituent également des dépenses importantes. L’emplacement, sur une rue n°1, est enfin indispensable, comme pour tous les articles luxueux.
 
Moyens nécessaires pour une création   Stock   de  départ  Rotation du stock Superficie moyenne
de la boutique
Prime assurance à l’année Besoin en fonds de roulement
330 000 euros 150 000 euros 1 fois /an 70 m² 10 % de la valeur du stock 159 jours en moyenne de CA

Source : AFE


Précision

La bijouterie-horlogerie est une entreprise qui mobilise beaucoup de capital. Un handicap, pour qui ne dispose pas d’une assise financière solide, partiellement compensé par le comportement des banquiers, plutôt bien disposés à l’égard des professionnels du secteur.


A savoir

 
  • Il est essentiel de connaître avec précision le marché pour éviter que son stock ne se démode trop vite.

  • Pour se démarquer de la concurrence des chaînes ou de la grande distribution, il faut développer les services.

  • Les principaux achats ayant lieu lors de fêtes récurrentes (Noël, anniversaire, fête des mères etc.), il est conseillé de prévoir des relances, en sus des opérations publicitaires et des catalogues.

  • Le client attend de l’écoute, des compétences et de la sensibilité : il convient de bien former son personnel pour répondre au mieux à ses exigences.

 

Adresses utiles

     
– Chambre syndicale bijouterie orfèvrerie cadeaux et industries, BOCI :
26 rue du Renard, 75004 Paris – 01.42.77.07.37.

– Union française de la bijouterie, de la joaillerie, de l’orfèvrerie, des pierres et des perles
BJOP :

58 rue du Louvre, 75002 Paris – 01.40.26.98.00.

– Centre technique de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie et de l’orfèvrerie
CETEHOR :

39 avenue de l’observatoire BP 145, 25003 Besançon – 03.81.53.99.00.
 

Sites Internet utiles

 
Fiche mise à jour par Jean Couderc