Le camping, une formule de vacances qui suscite de plus en plus d’adeptes. Après une hausse de 1,2 % de la fréquentation en 2008, l’ensemble du marché devrait connaître une augmentation de 3 % et battre ainsi des records de fréquentation.
Les raisons de ces bonnes performances : le camping est considéré par les Français comme un moyen économique, familial et agréable de passer ses vacances.
Si après-guerre, il était synonyme des premières vacances bon marché, il a connu depuis la tente classique bien des évolutions. Sont apparus successivement la caravane, le camping car et le mobil-home, qui a littéralement explosé ces dernières années et qui a modifié l’image traditionnelle des campings.
Dans le même temps, le nombre de terrains a augmenté. Aujourd’hui, leur nombre s’est stabilisé pour s’établir en 2009 à 8 625. « La grande masse des créations s’est faite dans les années 60-80. Depuis les années 80, il n’y en a plus. Aujourd’hui, les premiers gestionnaires commencent à arriver à l’âge de la retraite et à vendre leurs affaires », indique Guylhem Féraud, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA).
Tous les terrains ont l’obligation d’être classés : cela va pour l’instant de la 1ère étoile à la 4ème (une réforme est en cours pour aller jusqu’à la 5ème), mais la tendance actuelle est plutôt à la décroissance des 2 étoiles au profit des 3 et 4 étoiles.
Conséquence : plus on monte en gamme, plus les terrains offrent diverses prestations : garderie, animations, jeux, piscine…Aujourd’hui près de 38 % des campings français disposent d’un équipement aquatique.
« Il faut faire beaucoup d’investissements pour s’adapter à la clientèle », indique Yves Le Floch, exploitant depuis 22 ans d’un camping de 175 emplacements à Quiberon. Pour satisfaire la demande croissante de confort de la clientèle, les gestionnaires de camping doivent offrir des prestations de qualité.
Face aux différentes évolutions que traverse leur métier, ceux-ci doivent s’adapter et faire preuve de professionnalisme. L’exploitant doit avoir le sens de l’accueil, des ressources humaines, en résumé être commerçant. Il doit aussi maîtriser les aspects techniques et l’outil informatique, car aujourd’hui une grande part des réservations se fait sur Internet. Outre la gestion, et la connaissance de la réglementation, il devra savoir parler les langues étrangères, de préférence l’anglais et l’allemand, compte-tenu de la forte proportion des clients anglo-saxons. Sans oublier qu’il s’agit d’un métier saisonnier…