Capitale française de la sidérurgie au cours du XXe siècle, Denain s’est dépeuplée à la suite de la fermeture des entreprises Usinor, Cail et des brasseries et cartonneries. Face à une économie fragile, le commerce fait alors figure de dernier rempart et de premier employeur. Mais s’il n’a pas sombré, il le doit en grande partie à la décision d’implanter une grande surface en plein cœur de ville ! “Les commerçants étaient réticents à l’époque, se souvient Gérard Daumerie, de l’Union du commerce. Il n’empêche que sans Carrefour, beaucoup auraient disparu.”
Plus encore que la bonne entente avec Carrefour, c’est le rôle du Fisac, accueilli comme le Messie à la fin des années 90, qui a été déterminant. Denain a eu la chance d’être retenue en 2001 dans les périmètres des Grands projets de ville (GPV) et de la Politique de la ville. Une bénédiction pour la commune, enfin en mesure de mettre en œuvre les projets de restructuration urbaine indispensables pour relancer l’activité économique.