Après 20 ans dans l’industrie agro-alimentaire et après une quinzaine de déménagements, Gilles Boucher et sa femme Marie décident de se poser et de changer de vie. Ils choisissent la région de la Rochelle, où ils avaient vécu quelques années, et optent pour le rachat d’une maison de la presse-librairie-papeterie, située à Saint-Martin de Ré, la « capitale » de l’Ile de Ré.
« Nous l’avons exploitée pendant 9 ans, son chiffre d’affaires a pris 40 % », raconte Gilles Boucher. Ils créent ensuite une deuxième librairie dans la même commune.
Ils souhaitent alors capitaliser sur des murs et non plus uniquement sur un fonds de commerce. Dans cette optique, ils mettent en vente la maison de la presse et reprennent dans la foulée le Grand Hôtel des Bains à Fouras, situé à 50 mètres de la plage et du centre-ville.
Le montant de la reprise pour les murs et le fonds s’élève à 1 million d’euros. Cette somme est couverte par la vente des 2 librairies de l’Ile de Ré, qui rapporte 1,2 ME. Ce qui leur permet de fournir un apport personnel conséquent, soit 600 000 euros, ils en empruntent 400 000. « Nous avons acheté le fonds de commerce comptant et avons fait financer les murs par la banque », commente Gilles Boucher. Les nouveaux propriétaires intègrent l’hôtel, en l’état au 1er juillet 2011. « Celui-ci est aux normes, précise-t-il. En effet, les travaux de sécurité incendie et d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ont été effectués par les anciens gérants. » Une bonne chose de faite pour les repreneurs, qui vont entreprendre des travaux de réhabilitation et de réaménagement d’un bâtiment. « Pour ce chantier de 250 000 euros, nous effectuons un nouvel emprunt, ajoute Gilles Boucher. Nous avons fait des prévisions, l’investissement va s’autofinancer ». La gestion n’est pas un souci pour le couple, qui dispose d’une solide expérience dans ce domaine. Au cours de sa carrière, Gilles a du bâtir des plans de développement, prévoir des budgets et son épouse Marie est titulaire d’un DESS de gestion, ce qui leur confère une certaine crédibilité auprès des banques.
Le premier été s’est bien passé avec des séjours en moyenne de 3 à 4 nuits « 15 % de nos clients ont prolongé leur séjour », mentionne le nouvel hôtelier. Suivi par un très beau de septembre.
Propriétaire d’une licence IV, qui n’est pas utilisée, les époux envisagent de redémarrer une activité bar ; la restauration est par ailleurs à l’étude. Autre projet : la mise en place d’un espace « bien-être » à l’hiver 2012-2013. Un investissement important mais qui permettra d’attirer de la clientèle en début et en fin de saison.