Du Poney Club à la boutique de chocolats, le parcours de Christophe Bertrand est plutôt atypique. Pendant 9 ans, il dirige le poney Club de Brimborion à Meudon. Puis il change de voie et entreprend un MBA à HEC. A sa sortie, il est embauché par la société Cacao et Chocolat, où il s’initie à cet univers. L’envie de « monter sa boîte » le taraude et il se met en quête d’une boutique.
Après plusieurs tentatives infructueuses, il trouve en octobre 2008, un magasin, à Meudon, fermé depuis 2 ans. Il fait au propriétaire du fonds de commerce une proposition de sous-location avec option d’achat au bout d’un an, c’est-à-dire en décembre 2009. « Nous avons établi la valeur du fonds à 120 000 euros », indique Christophe Bertrand. A la charge du repreneur : des travaux d’un montant de 15 000 euros. Tout était à refaire : la peinture, les étagères, l’agencement du magasin, les stores extérieurs… Pour financer ses travaux, la Société Générale lui prête la somme.
Le repreneur doit verser un loyer de 1000 euros par mois au propriétaire du fonds. Après rénovation, Christophe Bertrand ouvre la boutique, le 4 décembre 2008, juste avant les fêtes. Avec un nom qui rassure la clientèle locale, le magasin s’appelle désormais « Chocolats Bellevue », du nom du quartier de Meudon, où il est situé.
Plutôt que d’embaucher un chocolatier, un ancien directeur de production de la Maison du Chocolat, inscrit en indépendant, vient une fois par mois concevoir les produits. Par ailleurs, une semaine par mois sont organisés des ateliers, qui permettent au grand public de venir découvrir les secrets de fabrication du chocolat. En outre, le magasin propose une activité « bar à chocolats », c’est-à-dire la possibilité de boire un chocolat chaud avec une pâtisserie ou l’été de boire un chocolat froid avec une boule de glace.
Petit à petit, la boutique se remplit par le bouche à oreille, et les premiers résultats s’avèrent bons puisque les chiffres d’affaires réalisés se situent au dessus du prévisionnel. « Mais il n’y avait pas d’historique », commente Christophe Bertrand.
Pour séduire sa clientèle, le repreneur n’hésite pas à faire goûter ses produits. « Un client qui rentre ne ressort jamais sans avoir acheté », assure-t-il.
Parmi les bonnes surprises : un accueil très chaleureux de la clientèle, qui lui est fidèle. Parmi les mauvaises : la moitié des machines ne fonctionnait pas et des difficultés de recrutement. Pour autant, Christophe Bertrand, ne manque pas de projets : développement international, cadeaux d’affaires, site Internet et carte de fidélité…