« Quelque soient les chocs, les TPE font preuve d’une formidable résilience et d’une grande combativité », indique Yves Marmont, président de la FCGA (Fédération des centres de gestion agréés), lors de la présentation de son enquête annuelle sur l’activité des TPE, réalisée en partenariat avec Banque Populaire.
A peine remises de la crise sanitaire, les très petites entreprises ont dû affronter la guerre en Ukraine et ses conséquences : flambée des prix de l’énergie, hausse du coût des matières premières, inflation persistante… Malgré les difficultés, elles gardent le cap en 2022 et augmentent leur activité de + 6,6 %, contre 8,2 % en 2021 et -9 % en 2020.
Ce bon résultat est tiré en grande partie par le secteur Café-hôtellerie-restauration (CHR), qui affiche un taux d’activité en hausse de + 28,5 % (contre -1,3 % en 2021). Les transports enregistrent une croissance de 7 %, de même que l’équipement de la personne, qui contre toute attente, réalise également un score positif de +6,9 %, une performance qui serait due à une montée en gamme des TPE du secteur.
En revanche, le commerce de détail alimentaire est clairement victime de l’inflation : en recul de -1,5 %, il s’essouffle en 2022, dans un contexte d’envolée des prix des denrées. A l’exception des magasins d’alimentation générale qui réduisent le volume de leurs pertes, toutes les professions du secteur subissent une baisse d’activité plus ou moins importante.
Parmi les tops de la profession, arrive en tête la restauration, qui réalise la meilleure performance de l’année (+ 32,7 %) ! Elle opère un rattrapage après deux années difficiles. Suivie par l’hôtellerie-restauration avec + 26,4 %. Cette profession bénéficie à la fois du rebond des déplacements touristiques et du retour de la clientèle d’affaires. Les cafés affichent, quant à eux, une progression de + 24,1 %.
En hausse également : les studios photos (+ 12,5 %), les magasins de sport (+9,9 %) et les buralistes (+ 3,1 %).
Du côté des flops, c’est la poissonnerie qui s’avère le commerce alimentaire le plus impacté par l’inflation (-9,4 %). La chute est d’autant plus spectaculaire que la profession avait connu une hausse de + 9,4 % en 2021. Arrivent ensuite les agences immobilières : en baisse de -8 %, elles subissent de plein fouet le ralentissement du volume des transactions. Les détaillants en fruits et légumes paient aussi le recul de la consommation, avec une activité en diminution de -4,8 %.
En baisse également : les opticiens (-4,2 %), les magasins de bricolage (-3,4 %) et les boucheries-charcuteries (-3,4 %).