La crise énergétique a un impact considérable pour nombre d’entreprises, menaçant même l’existence de certaines d’entre elles.
Dans ce contexte, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire, qui vise protéger les petites entreprises de moins de 10 salariés et réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros. La CPME (Confédération des PME) demande aux pouvoirs publics l’application effective de ce dispositif. « Or aujourd’hui, de nombreux commerces (boulangers, primeurs, bouchers, fromagers, poissonniers…) ou TPE en sont exclus au motif que la puissance de leur compteur excède les 36kvA », signale la confédération.
Pour protéger les entreprises qui ne rentrent pas dans ce dispositif, le gouvernement va mettre en place une nouvelle série de mesures pour alléger les factures d’énergie. Le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire précise, mardi 25 octobre, qu’un allègement de la facture sera pris en charge par le gouvernement. Concrètement, 50 % du prix sera limité à 40 € le mégawattheure, ce qui s’avère bien loin des prix du marché.
Pour l’autre moitié de la facture, « lorsqu’un certain prix sera dépassé, l’Etat prendra en charge jusqu’à un certain plafond, que nous allons définir avec Agnès Pannier-Runacher », explique le ministre de l’Economie. Cet allègement de la facture devrait permettre d’établir « une visibilité à long terme et d’éviter l’explosion des prix ».
Les professionnels n’auront aucune démarche à effectuer, l’allègement sera visible directement sur leurs factures. A l’exception des gros consommateurs d’énergie, qui auront accès à un guichet pour réclamer leur compensation.
En attendant plus de détails, la CPME espère que ce dispositif pourra entrer en vigueur le plus rapidement possible après l’adoption du projet de loi de finances. Elle souhaite également que les entreprises confrontées à la hausse des prix du gaz, puissent, elles aussi, se voir proposer une solution.