Déjà durement éprouvés par le confinement, les restaurateurs sont de nouveau sous le choc après l’annonce, par le président de la République, de la mise en place d’un couvre-feu, à partir de 21 h dans les zones d’alerte maximale. C’est-à-dire en Ile-de-France et dans huit métropoles : Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne. Une liste qui pourrait s’allonger en fonction de l’évolution du virus. Ce couvre-feu est prévu pour durer jusqu’au 1er décembre prochain.
Dans un communiqué commun, les associations professionnelles du secteur de l’hôtellerie-restauration (Umih, GNI, GNC, SNRTC) estiment « que cette décision équivaut à une refermeture de nos établissements », et « qu’elle sera lourde de conséquences pour le secteur ».
« Cette nouvelle contrainte horaire, qui condamne le service du soir a pour conséquence pure et simple d’obliger nos restaurants à fermer », ajoutent-elles.
Dans ce contexte pour le moins tendu, les organisations professionnelles demandent un dispositif d’aides renforcées pour soutenir les trésoreries : fonds de solidarité jusqu’à 10 000 € accessible à tous, exonération des charges patronales pour tous et activité partielle prise en charge à 100 % aussi longtemps que dureront les mesures de restriction sanitaires.
Elles attendent également des dispositions sur les loyers et les assurances, notamment dans le cadre du projet de loi de finances 2021, actuellement en discussion.