« Aujourd’hui 500 000 commerçants ne sont pas encore présents sur le Net », déclare William Koeberlé, président du Conseil du commerce de France, association qui regroupe une trentaine de fédérations professionnelles. Même si 90 % des achats continuent de se faire dans les magasins physiques, Internet est devenu un enjeu stratégique pour le développement économique du secteur. « La vitrine d’un commerce s’est déplacée sur le smartphone », ajoute William Koeberlé.

9 % des marchandises vendues en France passent par le canal Internet, mais ce taux varie selon les secteurs ; il s’élève à 40 % pour les produits culturels, 22 % pour le jouet, 18 % pour l’électro-ménager et 15 % pour le textile.

Accès à des places de marché locales

Dans ce contexte, le Conseil du Commerce de France et le Groupe La Poste ont noué un partenariat, pour aider les commerçants à mieux utiliser les outils numériques. « Nous voulons accroître la visibilité des commerçants sur Internet, développer des nouveaux services, tels que l’accès à des places de marché locales, à des solutions de livraison à la demande…, indique Paul-Marie Chavanne, directeur général adjoint du groupe La Poste.  La Poste a une mission d’intérêt général, la défense du petit commerce en fait partie ».

Figurent parmi ce dispositif : un outil d’autodiagnostic en ligne destiné à mesurer la maturité numérique de chaque commerçant, un guide qui donne les clés essentielles pour faire soi-même ses premiers pas sur la toile ou se faire accompagner en fonction de ses besoins, de son budget…

Cycle de conférences en région
 

Par ailleurs, un cycle de conférences gratuites en région est prévu pour aller à la rencontre ces commerçants. La première conférence aura lieu à Lyon le 8 avril prochain sur la péniche La Plateforme, puis à Bordeaux le 17 juin, au Palais de la Bourse, Nancy en septembre et Lille en novembre. « Nous voulons nous appuyer sur l’écosystème déjà en place : CCI locales, associations de commerçants, managers de centre-ville… », complète William Koeberlé.

Les deux partenaires souhaitent également inscrire leur démarche dans le cadre du Plan Action Cœur de Ville, qui vise à redynamiser les centres-villes de 222 villes moyennes.