Les événements du 24 novembre ont mis un « sérieux coup de frein au tourisme francilien », a avancé MKG. Jusque-là, l’hôtellerie d’Ile-de-France avait enregistré une performance « remarquable » en 2018, avec une fréquentation en hausse de près de 4,0 points sur les dix premiers mois de l’année. Grâce au retour des touristes étrangers en France, les hôtels avaient « enfin retrouvé, voire légèrement dépassé » les niveaux d’avant les attentats de 2015.
D’autres secteurs sont également impactés, comme celui de la bijouterie, qui « réalise plus de 50% de son chiffre d’affaires annuel dans les deux derniers mois de l’année, imaginez ce que ça peut représenter pour les chefs d’entreprise, ça peut être absolument catastrophique, on n’a pas à subir de double peine« , a souligné Jean-Eudes Dumesnil, secrétaire général de la CPME, à la veille d’une rencontre entre Edouard Philippe et une délégation de « Gilets jaunes ».
Pour certains artisans bouchers, coiffeurs ou boulangers, ces baisses peuvent atteindre 60 à 70%, tandis que les pertes pour les marchés de gros sont évaluées entre 30 et 40%, selon le ministère de l’Economie.
« D’un côté les petites boîtes sont impactées directement par la hausse des carburants, près de 90% d’entre elles nous disent qu’elles sont impactées, et de l’autre côté il y a une très forte crainte sur l’impact économique que peut représenter le mouvement des ‘Gilets jaunes’« , a souligné le secrétaire général de la CPME.
Dans ce contexte, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé, lundi dernier, des mesures de soutien aux entreprises affectées par le mouvement, notamment un étalement des échéances sociales et fiscales et des mesures de chômage partiel. Il avait promis que le gouvernement « ferait en sorte » d’assurer la liberté de commercer et de circuler.