Plusieurs études ont déjà contesté l’efficacité de ces taux réduits, dont celle du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), instance rattachée à la Cour des Comptes. Dernière en date : celle de l’Institut des politiques publiques (IPP), qui estime que les restaurateurs ont empoché 56 % des gains de cette réforme, alors que cette réduction devait être partagée à parts égales entre les propriétaires, clients et salariés. Et qu’elle coûtait entre 2,5 et 3 milliards d’euros à l’Etat.
Face aux déclarations du ministre de l’Economie, alors que le jour même Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics, indiquait dans un entretien à l’Auvergnat de Paris : « Il n’y a pas de projet actuellement de hausse de la TVA dans la restauration », l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) souhaite avoir des explications et veut connaître l’avenir de la TVA dans le projet de loi Pacte.
L’organisation professionnelle réclame une clarté et une transparence sur les actions concernant la TVA. « Les restaurateurs et les hôteliers ont le droit d’obtenir des informations fondées sur le sujet et qui ne sont pas contradictoires », estime-t-elle dans un communiqué.