Au second trimestre 2017, la fréquentation touristique est repartie à la hausse, + 10 % par rapport au second trimestre 2016, selon les chiffres fournis par l’Insee. Mais selon une enquête I+C réalisée par le GNI (Groupement national des indépendants de l’hôtellerie restauration), la filière des cafés-hôtels-restaurants ne semble pas tirer parti de cette reprise et continue de faire face à des difficultés.
Si la fréquentation s’améliore, le ticket moyen continue de se réduire et le chiffre d’affaires global est toujours en diminution à hauteur de -1 %, une baisse certes modérée mais comparée à un deuxième trimestre 2016 maussade. Les évolutions d’activité varient selon les métiers et les régions.
Pour les restaurateurs, l’activité continue de se détériorer un an après. Ceux qui font état d’une baisse de la fréquentation de leur établissement sont à peine plus nombreux (37 %), que ceux faisant état d’une hausse. Si les clients retrouvent le chemin des établissements, ils ont tendance en revanche à restreindre leurs dépenses. Ainsi le CA recule de 1,5 % entre les printemps 2017 et 2016 et le rythme annuel d’évolution se dégrade ainsi de près de 2,5 % à l’issue du second trimestre
Du côté de l’hôtellerie, l’activité continue de se dégrader quelque peu au printemps 2017, malgré une hausse de la fréquentation. Les professionnels sont deux fois plus nombreux à juger cet indicateur à la hausse plutôt qu’à la baisse (40 % versus 20 %). Parallèlement à cette embellie en termes de fréquentation, le ticket moyen continue de diminuer et cet indicateur est jugé à la baisse par un tiers des intervenants (33 %) contre moins d’un quart d’opinions contraires (24 %).
Ainsi le CA des hôtels reste atone au second trimestre (0 %) et celui des hôtels restaurants recule de 1,5 %. Ce qui donne en tendance annuelle, -2 % pour les hôtels et -4 % pour les hôtels-restaurants.
Quant à l’activité des débits de boisson, en crise depuis les attentats, elle s’inscrit à l’équilibre au printemps 2017 avec une stabilisation de la fréquentation comme du ticket moyen. Plus précisément, les cafés-bars connaissent une très légère baisse de leur chiffre d’affaires (-0,5 %) tandis que celui des brasseries se ressaisit partiellement (+0,5 %). Soit en rythme d’évolution annuel, -2 % pour les cafés-bars et -1 % pour les brasseries.
Les professionnels du secteur placent maintenant de grands espoirs dans la saison estivale. Cette confiance se retrouve sur une grande partie du territoire, à l’exception des établissements localisés en Ile-de-France, qui se montrent, de leur côté, plus prudents.