La situation s’améliore en matière de délais de paiement : les retards s’élèvent à 11,3 jours en moyenne au 4 ème trimestre 2016 alors qu’ils étaient de 13,3 jours en 2015, selon Altares. La loi Macron du 6 août 2015 ayant érigé le délai de 60 jours au rang de principe et fait du délai de 45 jours en fin de mois un délai dérogatoire.
Malgré ces efforts louables,
32 % des entreprises françaises subissent encore aujourd’hui des retards dans le règlement de leurs factures. Sachant que ceux-ci sont à l’origine d’une défaillance sur trois.
Faire évoluer les mentalités
«
Il faut faire évoluer les mentalités et pour cela, faire preuve de pédagogie et mobiliser les différents acteurs économiques », souligne Jeanne-Marie Prost, présidente de l’Observatoire des délais de paiement.
Une enquête confiée au cabinet Teresa Monroe souligne d’ailleurs que
les structures de petite taille se comportent mieux que celles de grandes tailles. En fait, le délai de paiement s’allonge proportionnellement à la taille de l’entreprise cliente :
31 jours en moyenne pour les TPE et 54 jours en moyenne pour les grandes entreprises. Quant aux pénalités de retard, elles sont peu appliquées par les TPE/PME (seules 19 et 25 % l’ont déjà fait).
Autres enseignements de l’étude :
48 % des grandes entreprises ont fait évoluer leurs comportements de paiement à la suite des contrôles. 80 % des entreprises pensent être des clients responsables… mais 28 % n’informent pas leurs fournisseurs de leurs procédures de règlement.
Mettre en valeur les comportements vertueux
Afin de mettre en valeur les comportements vertueux des entreprises et organismes publics,
les prix des délais de paiement viennent d’être lancés pour la 4ème année consécutive. Les candidatures sont ouvertes aux PME/TPE, entreprises de taille intermédiaire (ETI), grands groupes, organismes et établissements publics, collectivités territoriales et hôpitaux. Date limite d’envoi des dossiers : 29 septembre 2017.
Les Prix seront décernés le 21 novembre prochain, lors des Assises des délais de paiement, au ministère des Finances et de l’économie.