Où sont les femmes ? Dans l’artisanat et le commerce de proximité ! On recense dans ces secteurs
300 000 femmes chefs d’entreprise, 675 000 salariées, 26 000 conjointes collaboratrices et 49 000 apprenties, selon une étude menée par l’
U2P (Union des entreprises de proximité) avec
l’ISM (Institut supérieur des métiers) sur la place des femmes dans les métiers de l’artisanat et du commerce de proximité.
Déjà caractérisées par leur structure souvent familiale, ces entreprises de proximité accueillent de plus en de femmes, elles représentent ainsi
26 % des actifs dans l’artisanat et le commerce de proximité.
Par ailleurs, la proportion de femmes à la tête des entreprises est plus élevée que la moyenne :
38 % des commerçants de proximité, 23 % des artisans, soit le double d’il y a 30 ans, contre 19 % en moyenne dans l’ensemble des entreprises de plus de 10 salariés.
Des disparités selon les métiers
Si la tendance est partout positive, cette progression cache de grandes disparités selon les métiers. Alors que les femmes étaient quasiment absentes dans
l’artisanat du bâtiment, il y a 30 ans, elles constituent aujourd’hui 11 % des salariés.
Dans le même laps de temps, le nombre de dirigeantes d’entreprise a quasiment triplé dans
l’alimentation, passant de 8 % en 1984 à 23 % en 2015.
Côté artisanat des services, on compte 50 % de femmes parmi les effectifs salariés et 43 % parmi les chefs d’entreprise.
Combattre les préjugés
Pour l’U2P, la priorité, déjà mise en lumière dans un avis du CESE (Conseil économique social et environnemental), est de
combattre les préjugés sur les « métiers d’homme » et les « métiers de femme » parmi les jeunes générations afin de tendre vers une vraie mixité. On constate que les apprenties investissent massivement certains métiers au détriment des jeunes garçons, au point que les effectifs masculins seront bientôt très minoritaires dans ces activités : coiffure, esthétique, fleuriste, vente, pharmacie.
Depuis plusieurs années,
l’U2P et ses organisations membres encouragent le développement de la mixité. Car l’expérience montre notamment que la promotion des femmes est un facteur de dynamisme social et de développement économique.
