En 2015, les ménages ont consacré 7,3 % (soit 3 000 euros en moyenne) de leur budget à leur apparence physique. La part de ces dépenses dans leur budget a diminué de moitié depuis 1960, passant de 14,1 % à 7,3 % en 2015, selon une étude de
l’Insee.
Diminution de la part du budget vêtements
Au sein de ce budget « apparence physique », la part de vêtements a diminué progressivement depuis 1960 (66 % en 1960, 41 % en 2015 soit 1230 euros en moyenne par ménage), tout comme celle des chaussures et celle de l’entretien de biens et d’effets personnels.
Cette baisse s’explique par l’arrivée de nouveaux besoins concurrents, qui ont émergé au fil des années : en loisirs, en produits de beauté ou encore en produits high tech. Le marché du vêtement a surtout été bouleversé, dans les années 1990 par l’ouverture du commerce extérieur et le développement des chaînes de prêt-à-porter. Sa progression a été ainsi contenue tant en volume qu’en prix.
A contrario, la part des soins et biens personnels (coiffure, produits de beauté…) et, dans une moindre mesure, celles des effets personnels (bijoux, sacs, lunettes…) ont fortement augmenté sur cette même période.
Les Français dépensent moins que leurs voisins européens
Les dépenses pour les soins et biens personnels représentent désormais 32 % de leur budget « apparence physique » contre 9 % en 1960, soit 965 euros en moyenne par ménage en 2015. De même depuis 1960, les ménages n’ont pas cessé d’augmenter leurs dépenses en valeur en effets personnels. Avec 360 euros par ménage en 2015, ces dépenses représentent désormais 12 % du budget « apparence physique » contre 6 % en 1960. Sur l’ensemble de cette période,
les bijoux et les montres constituent le premier poste de dépenses en effets personnels (deux tiers des volumes).
L’étude de l’Insee note également que les Français ne sont pas les plus coquets en Europe…
Ils consacrent une part plus faible de leur budget à l’apparence physique (6,5 %), loin derrière les Italiens (8,5 %) ou les britanniques (8,2 %). Dans la plupart des pays européens, la part de ces dépenses a eu tendance à diminuer, comme en France, dans les années 2000, excepté au Royaume-Uni, où elle est stable.